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Le Dreamliner de Boeing prend son envol

Le Dreamliner de Boeing a effectué son premier vol en vue de son homologation.
Le Dreamliner de Boeing a effectué son premier vol en vue de son homologation.
Le nouvel avion 787 de Boeing, le "Dreamliner", s'est envolé pour la première fois mardi avec plus de deux ans de retard sur le programme prévu, en raison notamment d'une production éclatée et d'un taux inédit de matériaux composites.

Ce premier vol a duré un peu plus de trois heures, pendant
lesquelles les deux pilotes ont effectué une batterie de tests
techniques, avant de poser l'appareil à Seattle, a indiqué Jim
Proulx, porte-parole de Boeing. "Ils devaient essentiellement
s'assurer que l'avion vole comme il est censé le faire dans des
conditions normales", a-t-il déclaré.



Le premier vol était initialement prévu fin 2007 mais des
problèmes de production et d'assemblage, ainsi qu'une grève de huit
semaines à l'automne dernier, ont entraîné au total cinq reports.
Boeing prévoit désormais de livrer son premier 787 à la compagnie
japonaise All Nippon Airways fin 2010.

Batterie de tests

Les retards dans la conception de l'appareil sont dus en grande
partie à la part inédite de matériaux composite employés. L'avion a
également souffert du recours massif à la sous-traitance, avec 43
fournisseurs qui travaillent sur 135 sites à travers le
monde.



Le 787 qui s'est envolé mardi est le premier des six appareils que
Boeing utilisera pour réaliser son programme d'essai, prévu pour
durer neuf mois lors desquels l'avion sera soumis à tout type de
situations. Ce n'est qu'à l'issue de ces tests que l'avionneur
américain recevra l'autorisation de l'Aviation civile américaine
(FAA) de faire voler le «Dreamliner» sur des lignes
commerciales.



Environ 25'000 personnes étaient présentes mardi à Everett pour
assister au décollage du 787. Parmi elles se trouvaient des
employés de Boeing, des badauds et des représentants des compagnies
aériennes ayant passé commande du Dreamliner.

Mais malgré ses importants
retards, Boeing garde avec le 787 une longueur d'avance sur son
concurrent européen Airbus, encore plus en retard dans la
conception de son A350 XWB. Destiné à rivaliser directement avec le
Dreamliner, il ne devrait pas être livré avant la mi-2013 et le
premier vol n'est prévu qu'en 2012.



Boeing revendique 840 commandes de 55 clients pour son avion
nouvelle génération, ce qui représente une somme de 140 milliards
de dollars. Ce bi-réacteur de taille moyenne présenté comme économe
en carburant avait l'allure d'un énorme pari commercial pour
l'Américain: au même moment, son concurrent européen Airbus
tablait, avec son super-jumbo A380, sur la volonté des compagnies
aériennes de réduire le nombre de rotations en transportant plus de
voyageurs à bord d'un seul appareil.



afp/cab

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Un avion économe en carburant

La première caractéristique du Dreamliner, littéralement "avion de rêve", est un recours accru aux matériaux composites comme la fibre de carbone, représentant 50% du total.

Plus légers et durables que l'aluminium, ces matériaux permettent de réduire la masse de l'avion, afin de consommer, selon Boeing, 20% moins de carburant, tout en étant moins polluant.

L'avion devrait aussi être capable de voler à une vitesse similaire à celle des gros porteurs les plus rapides existants, à savoir Mach 0,85, et offrir plus de capacité cargo aux compagnies.

Boeing affirme aussi que les innovations dans le moteur du 787 vont "contribuer à hauteur de 8% à l'efficacité de l'appareil".

Cet appareil nouvelle génération devrait pouvoir transporter de 210 à 330 passagers selon les configurations, sur des trajets de 4600 à 15'750 km, et avec un meilleur confort pour les passagers grâce à un taux d'humidité plus élevé que la moyenne en cabine.