Cette aiguille, longue de six centimètres et épaisse de deux millimètres, dispose aussi d'un minuscule canal de la taille d'un cheveu, dans lequel on trouve des ressorts et des lames flexibles. Entièrement en verre, elle va pouvoir être introduite dans l'oeil du patient afin d'injecter un médicament qui dissout les caillots dans les veines de la rétine.
C’est une véritable innovation dans le marché très prometteur des MedTech, un secteur qui développe de nouvelles technologies au service du monde médical pour inventer la médecine de demain. Au Tessin, la petite entreprise spécialisée dans l’impression 3D en verre, Femtoprint, vient de mettre au point ce nouvel outil, récemment primé lors du dernier salon suisse de la haute précision à Genève.
Un mal à large échelle
Le petit instrument doit permettre de soigner des patients souffrant d’occlusion veineuse rétinienne. Cette maladie qui entraîne la cécité touche 16 millions de personnes dans le monde.
Le développement de cette aiguille aura duré deux ans grâce au soutien de l’agence suisse pour l’innovation Innosuisse, en partenariat avec l’EPFL ainsi que l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin à Lausanne. Il ne reste plus qu'à réaliser des tests sur l’être humain avant sa mise sur le marché.
Jeune entreprise
Femtoprint a été créée en 2013. La société est spécialisée dans l’impression 3D dans les matériaux transparents. Elle fournit notamment les secteurs horloger et médical, mais aussi l’industrie automobile ou les télécoms.
Gaël Klein
Adaptation web: Jérémie Favre