Des chercheurs affirment pouvoir retarder la ménopause de 20 ans

L'opération consiste à prélever un morceau de tissu ovarien chez les femmes qui souhaitent suivre cette procédure, avant de le congeler. Quand ces femmes approchent de la ménopause, le tissu est décongelé et greffé sur une partie de leur corps qui a un bon afflux sanguin, comme l’aisselle, par exemple.

Selon la société ProFarm, basée à Birmingham et qui pratique ces opérations, cette greffe permet d’augmenter le niveau d’hormones sexuelles - qui chutent au moment de la ménopause - et donc de la retarder.

Selon le Guardian, neuf femmes ont déjà testé cette technique, qui est la même que celle pratiquée pour préserver la fertilité des femmes subissant une chimiothérapie. Elle dure une demi-heure et coûte entre 8000 et 13'000 francs. Quant à son efficacité, elle dépend de l’âge de la femme au moment du prélèvement: plus le tissu est prélevé tôt, plus cela repousserait l’apparition de la ménopause.

Une "vieille nouvelle"?

L'opération pourrait donc aussi repousser l'apparition de symptômes désagréables, par exemple les troubles du sommeil, baisse de moral et de libido, sueurs nocturnes et autres bouffées de chaleur, voire même des problèmes cardiaques et une ostéoporose qui affaiblit les os.

D'autres médecins interrogés par la presse britannique sont plus perplexes: une greffe de tissu ovarien qui rétablit le niveau d’hormones n’est pas un scoop, c’est "une vieille nouvelle". Et puis, ils émettent des doutes sur l'efficacité de la technique utilisée par la société ProFarm.

Pauline Rappaz/jvia