Suspendu à 5000 mètres d'altitude, le "lac des squelettes" laisse apparaître les ossements chaque année au moment du dégel. Aucune étude scientifique n'avait permis d'identifier clairement l'origine des restes humains.
Alors que de précédents indices laissaient penser que les individus étaient tous morts lors du même événement, une étude publiée mardi dans Nature Communications vient tout bouleverser.
Différentes époques
Après des analyses ADN sur 38 squelettes, des chercheurs ont découvert que les ossements proviennent de trois groupes d'époques et de provenances différentes. Un des groupes proviendrait... de Grèce.
Contrairement à ce qui était supposé, les défunts n'ont donc pas péri lors du même événement. Les chercheurs révèlent même qu'environ un millénaire sépare la mort de deux groupes.
Comment expliquer un tel écart et pourquoi autant d'âmes reposent dans ce lac? Les eaux gelées du Roopkund renferment encore bien des mystères.
Guillaume Martinez
Légende locale
Au fil des années, plusieurs théories se sont succédé pour expliquer la présence des restes squelettiques dans le lac glaciaire. Une des hypothèses courantes évoque une bataille sanglante, mais l'absence d'armes et de signes de combats sur les lieux a finalement invalidé cette possibilité.
Une légende locale raconte pour sa part qu'un roi avait entrepris un pèlerinage dans la région pour honorer une déesse. Mais cette dernière, en colère contre la présence de danseurs et de musiciens au sein du cortège, a déclenché une terrible tempête, tuant tous les pèlerins.