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Le vaisseau Soyouz avec le robot Fedor n'arrive pas à s'arrimer à l'ISS

Le vaisseau Soyouz n'est pas parvenu à s'arrimer à l'ISS. [Keystone - EPA/Roscosmos]
Le vaisseau Soyouz avec le robot Fedor n'arrive pas à s'arrimer à l'ISS / Le Journal horaire / 39 sec. / le 24 août 2019
Le vaisseau spatial Soyouz avec le premier robot humanoïde russe Fedor à son bord n'est pas parvenu à s'arrimer samedi à la Station spatiale internationale (ISS) à l'heure prévue, ont rapporté les agences de presse russes.

A 05H36 GMT, "les cosmonautes russes ont ordonné d'abandonner l'arrimage en régime automatique", au départ prévu pour 05H30 GMT, après que le Soyouz "n'a pas pu entrer dans le module d'arrimage Poïsk" de la Station spatiale internationale, a déclaré la NASA dans un communiqué.

Le vaisseau russe s'est ensuite éloigné à une "distance de sécurité" de l'ISS, dans l'attente des directives du Centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup) quant à ses futures actions, selon la même source.

"La prochaine tentative d'arrimage pourrait avoir lieu au plus tôt lundi matin, selon les contrôleurs russes", a affirmé la NASA.

Nouveau revers

Il s'agit d'une nouvelle déconvenue pour le secteur spatial russe qui a enchaîné ces dernières années accidents et scandales de corruption.

Ainsi, en octobre dernier, un accident est survenu sur un Soyouz quelques minutes après son décollage, contraignant les spationautes à son bord  - l'Américain Nick Hague et son collègue russe Alexeï Ovtchinine - à un atterrissage d'urgence.

Ce fut le premier échec dans l'histoire des vols habités de l'ISS.

Premier robot humanoïde russe

Le vaisseau transportant le robot a décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.

Censé arriver à l'ISS samedi matin, Fedor, dont le numéro d'identification est Skybot F850, devait y rester dix jours pour revenir sur Terre le 7 septembre.

Le robot Fedor mesure 1,80 m et pèse 160 kg. [Keystone - Roscosmos Space Agency Press Service photo via AP]
Le robot Fedor mesure 1,80 m et pèse 160 kg. [Keystone - Roscosmos Space Agency Press Service photo via AP]

Ce robot, au corps anthropomorphe argenté, mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Son nom correspond  à l'acronyme de "Final Experimental Demonstration Object Research" et fait référence au prénom russe Fiodor.

Il dispose de comptes sur les réseaux sociaux Instagram et Twitter, qui détaillent sa vie quotidienne, par exemple lorsqu'il apprend à ouvrir une bouteille d'eau.

A bord de l'ISS, Fedor était censé tester ses capacités en conditions de gravité très faible, sous la supervision du cosmonaute russe Alexandre Skvortsov. Parmi ses principaux savoir-faire figure notamment celui d'imiter les mouvements humains, ce qui veut dire qu'il pourrait aider les spationautes à réaliser leurs tâches.

Les autorités russes ont également dit vouloir utiliser Fedor à l'avenir pour la conquête de l'espace lointain.

afp/lan

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Fedor n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre

En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.

En 2013, le Japon a à son tour expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.

La Russie, qui reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS, cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.