Ils sont ainsi 57% à penser qu'il existe des indices solides
montrant que la température moyenne de la Terre est en augmentation
depuis ces dernières décennies, alors qu'ils étaient 71% en avril
2008 et 77% en 2007, précise le Pew Research Center, un institut de
recherche indépendant de Washington.
Les Américains considérant le réchauffement de la planète comme un
problème très sérieux sont également moins nombreux aujourd'hui
avec 35% contre 44% en avril 2008 et 45% en 2007.
Cause humaine moins évidente
Depuis 2008, la proportion des Américains à dire que le
réchauffement climatique résulte des activités humaines, telle la
combustion d'hydrocarbures et de charbon, s'est aussi fortement
réduite avec seulement 36% contre 47% l'an dernier, révèle
également cette enquête.
La hausse du nombre
d'Américains doutant de la réalité du réchauffement a été observée
dans toutes les sensibilités politiques mais surtout parmi les
indépendants. Ces derniers ne sont plus que 53% à croire au
réchauffement comparativement à 75% en avril 2008, indique le
sondage.
Chez les républicains, traditionnellement plus sceptiques quant à
la réalité de ce phénomène, ils sont aujourd'hui 35% à dire que le
changement climatique est réel contre 49% en 2008 et 62% en 2007.
Même baisse constatée chez les démocrates: ils sont 75% à l'heure
actuelle à considérer le réchauffement comme un fait, alors qu'ils
représentaient 83% en 2008.
Malgré cette tendance, la moitié des Américains est favorable à
des politiques visant à limiter les émissions carboniques, contre
39% qui y sont opposés. L'enquête a été menée dans l'ensemble du
pays auprès de 1500 adultes interrogés par téléphone entre le 30
septembre et le 4 octobre.
agences/cab
Une carte planétaire du réchauffement
Le gouvernement britannique a présenté jeudi une carte interactive montrant la "catastrophe" que subirait la planète si le sommet sur le climat de Copenhague n'aboutissait pas à un accord empêchant une hausse de quatre degrés de la température mondiale d'ici à 2100.
C'est pour faire comprendre au public les "dangers" qui guettent le monde que le gouvernement a mis au point cet outil interactif, disponible sur le site http://www.actoncopenhagen.decc.gov.uk.
"Il est évident qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème écologique mais également économique, culturel, diplomatique...", a expliqué le ministre des Affaires étrangères David Miliband lors du lancement de la carte.
Le ministre a appelé à un "accord réellement planétaire" au sommet sur le climat qui aura lieu à Copenhague du 7 au 18 décembre. Londres veut obtenir la limitation à deux degrés de la hausse de la température mondiale.
Si rien n'est fait, la température mondiale augmentera de quatre degrés "entre 2060 et 2100", ce qui serait "catastrophique", a expliqué John Beddington, principal conseiller scientifique du gouvernement.
C'est ce "monde avec 4 degrés de plus" que la carte lancée par le gouvernement vise à montrer.
Elle fait apparaître les régions les plus touchées tout en regroupant l'impact en dix catégories, de la hausse du niveau des océans à la pénurie d'eau.
Des légendes détaillent la "catastrophe" annoncée: hausse de 48 cm du niveau des mers, 130 millions de victimes d'inondations chaque année, un milliard de personnes manquant d'eau...