Modifié

Environnement: une espèce sur trois menacée

Au cours de la décennie, le tigre a perdu près de 40% de son espace vital. (Source: wwf)
Au cours de la décennie, le tigre a perdu près de 40% de son espace vital. (Source: wwf)
Plus d'un tiers des espèces de la planète risquent de disparaître, s'inquiète le WWF Suisse dans un bilan de l'année 2009. Sur les 47'677 espèces analysées, 17'291 sont actuellement menacées d'extinction. Et la progression est fulgurante: en 1996, elles étaient encore au nombre de 10'000 environ, explique l'organisation.

Dans la liste des perdants de l'année 2009, le tigre figure en
bonne position, note le WWF lundi dans un communiqué . Ce félin a perdu 40%
de son espace vital en dix ans en raison notamment du braconnage.
Il en resterait aujourd'hui environ 4000 à l'état sauvage.

Orang-outan mal loti

L'orang-outan n'est pas mieux loti. La déforestation, la culture
de palmiers, le braconnage et les incendies ont réduit sa
population de 90% en 10 ans. Environ 3000 de ces primates sont tués
chaque année. En Europe, la menace plane sur le damier de la
succise. Ce papillon souffre de l'agriculture intensive, de
l'enfrichement et de l'assèchement des zones humides. Il a déjà
disparu de six cantons suisses.



Côté océans, les coraux sont plus vulnérables que jamais en raison
de l'augmentation de la température de l'eau et du rayonnement
solaire dus aux changements climatiques. En tout, près de 60% des
coraux du monde entier sont menacés.

Les gagnants

Pourtant il existe
quelques lueurs d'espoir, estime le WWF. Une série d'animaux a été
placée cette année sous protection spéciale. D'autres profitent des
effets positifs de mesures de protection déjà mises en place. C'est
le cas de l'éléphant d'Afrique, dont la population recommence à
croître dans certaines régions.



Autre gagnant de l'année 2009, le guêpier d'Europe accroît sa
présence en Suisse. Alors qu'en 1991, on ne comptait que deux
couples nicheurs de cet oiseau en terres helvétiques, leur nombre a
aujourd'hui décuplé.



Dans les mers, ce sont les pieuvres qui profitent de la pollution
due à l'homme. La surpêche a en effet éliminé leurs ennemis
naturels et leur offre de la nourriture en quantité. Par ailleurs,
le réchauffement des océans accélère le développement des jeunes
animaux.



ats, cht

Publié Modifié