"Label bruit pour les pneus ou radar pédagogique en test dans le canton de Soleure, c'est aux comportements des conducteurs qu'il faut désormais s'attaquer", explique Sophie Hoehn, cheffe de la section bruit routier à l'Office fédéral de l'environnement. "Les études l'ont démontré, ce sont des éléments clé dans le combat contre le bruit routier."
A Genève, pour affiner des problématiques déjà identifiées ou en découvrir de nouvelles; pour contrôler l'efficacité des mesures prises ou en proposer d'autres, le canton dispose désormais de mesures acoustiques relevées toutes les quinze minutes via quelque 600 capteurs connectés installés en ville de Carouge.
Grâce à l'intelligence artificielle, certains comme la start-up Securaxis veulent non plus seulement mesurer l'intensité d'un bruit mais le reconnaître, l'identifier. Coups de feu, coups de frein, accidents, sorties de bars... Tous les sons de la ville sont concernés, y compris ceux liés au vieillissement des infrastructures ou à la protection de la faune.
Absorber le bruit
A Courroux (JU), chez INNOmaterials, c'est au bruit routier dans les centres villes historiques qu'on veut s'attaquer grâce à des pavés phono-absorbants en caoutchouc biosourcé et recyclé. Les prototypes sont prêts. Reste à trouver la ville partenaire prête à se lancer dans une validation in situ afin d'obtenir l'homologation nécessaire à leur production à grande échelle.
Appelées à s'intensifier dans les années à venir et malgré les vastes programmes de lutte initiés depuis bientôt 20 ans, les nuisances sonores du trafic ferroviaire restent préoccupantes.
Depuis 2017, une dizaine de chercheurs se sont donc attaqués à la conception du "railpad" du futur. A savoir, explique Holger Frauenhart, professeur en sciences de matériaux à l'EPFL "un incontournable petit tampon en caoutchouc, posé entre rails et traverses et qui doit à la fois à absorber le bruit des premier au passage des trains tout en protégeant les secondes, et ce n'est pas la moindre des contradictions!"
Didier Pradervand/sjaq