Le Fonds national suisse (FNS) a déposé un rapport intermédiaire
du Programme national de recherche "Utilité et risques de la
dissémination des plantes génétiquement modifiées" à l'intention du
Conseil fédéral, a-t-il indiqué. Ce dernier en a pris connaissance
vendredi.
Un sondage représentatif a montré qu'une majorité de la population
a toujours une attitude négative face à la biotechnologie verte. Le
rejet a toutefois tendanciellement diminué depuis l'an 2000, relève
le FNS.
Environ un quart des consommateurs est prêt à acheter et à manger
des aliments génétiquement modifiés, tandis qu'un autre quart est
en faveur d'une interdiction catégorique de tels produits. Une
grande majorité (71%) exige la liberté de choix entre les produits
génétiquement modifiés et conventionnels.
Un autre projet montre que les agriculteurs ont une attitude
attentiste et sceptique envers la biotechnologie verte, poursuit le
FNS. Environ un tiers envisage de cultiver des plantes
génétiquement modifiées, à condition que les entreprises agricoles
avoisinantes en cultivent également.
La loi à réviser
Un autre groupe de chercheurs s'est penché sur les bases
légales. Ils ont constaté que la législation en place aujourd'hui
ne suffit pas à régler la coexistence de méthodes de production
avec et sans plantes génétiquement modifiées.
Une nouvelle loi n'est pas nécessaire, mais une révision de la loi
sur le génie génétique, en place depuis début 2004, s'impose. En
particulier afin de régler la coopération entre les producteurs
voisins, ainsi que les questions de responsabilité civile.
Pas encore de conclusions
Quant aux essais aux champs avec du blé génétiquement modifié en
cours à Zurich-Reckenholz et Pully (VD), il n'est pas encore
possible de tirer des conclusions sur le rendement du blé ou
l'efficacité des gènes de résistance introduits.
Jusqu'ici, aucun risque écologique inattendu ou spécifique à la
Suisse n'a été découvert, note le FNS.
ats/lan
Un rapport final attendu 2012
Divisé en huit chapitres, le rapport intermédiaire offre une vue d'ensemble de l'état des travaux.
Seuls deux des 29 projets de recherche sont clos.
Ils ont débuté dans la deuxième moitié de 2007 et se termineront au plus tard fin 2011.
La synthèse finale du programme sera disponible au cours de la deuxième moitié de 2012.