Née d’un adultère, Lydia Bosson, 60 ans, n’avait jamais rencontré son père avant le mois d'avril dernier.
"J'ai un mari et un fils que j’aime, une vie épanouie, mais y a quand même cette nostalgie, qui se manifeste à des moments plus ou moins différents de l’existence", déclare Lydia dans un reportage du 19h30.
J’ai un mari et un fils que j’aime, une vie épanouie, mais il y a quand même cette nostalgie
Après 40 ans de recherches infructueuses, c’est finalement un hasard qui a permis de réunir Lydia et son père.
Correspondance ADN
Suivant l’exemple d’un ami, le fils de cette Vaudoise fait un test ADN sur une plateforme de généalogie en ligne. Pour une centaine de francs, il envoie un échantillon de sa salive pour connaître ses origines ethniques.
Parmi les millions d’utilisateurs, une correspondance apparaît. L'ADN d'Alexandre Bosson présente des similitudes avec celui de Philippe Clewlow, un habitant... australien. Il s'avère que l'homme est son oncle, soit le frère de Lydia.
Retrouvailles au bout du monde
Après avoir contacté son "nouveau" frère, Lydia apprend que leur père, âgé de 93 ans, est toujours en vie. Il habite lui aussi en Australie.
Un voyage est alors organisé et les retrouvailles amènent des réponses aux questions de toute la famille. "Vous vous sentez complet, serein. Vous êtes normal, comme tout le monde. Vous avez un père et une mère: ça paraît peu, mais c’est beaucoup", livre Lydia Bosson.
Entre la Suisse, l’Australie, et la France, où elle réside, Lydia garde un contact étroit avec sa famille retrouvée. Une réunion à peine croyable, mais dont les exemples se multiplient partout dans le monde grâce aux possibilités ouvertes par ces banques d’ADN en ligne.
Céline Brichet/gma
Pas sans risque
Si les tests ADN en ligne rencontrent un franc succès, ils ne sont pas sans risque. Les échantillons envoyés à l'étranger, le plus souvent aux Etats-Unis, sont en effet stockés dans d'immenses bases de données. Certaines sont vendues à des entreprises pharmaceutiques ou même transmises au FBI.
"Ces tests peuvent être intéressants, mais des entreprises commerciales vont vouloir utiliser ces données. Il peut y avoir des personnes mal intentionnées", explique David Raedler, avocat spécialiste de la protection des données, dans le 19h30.