Le prix Nobel de physique attribué aux Romands Michel Mayor et Didier Queloz
- Les deux Romands Michel Mayor et Didier Queloz reçoivent le prestigieux prix Nobel de physique: ils sont récompensés pour la découverte de la première exoplanète de l'Histoire, une planète qui orbite devant une étoile du même type que le Soleil.
- 51 Pegasi b, aussi nommée Diminium, a été découverte le 6 octobre 1995 grâce à la méthode dite "des vitesses radiales". Son étoile est nommée 51 Pegasi: c'est une sous-géante jaune située à environ 51 années-lumières de notre Soleil.
- Le Canado-Américain James Peebles a aussi été récompensé par le Comité Nobel pour ses recherches sur la cosmologie. Il a compris avant tout le monde l'importance du cosmic radiation background, le fond diffus cosmologique.
Par Stéphanie Jaquet et Victorien Kissling
Une conviction de Michel Mayor
"On ne migrera pas" vers d'autres planètes
Le chasseur d'exoplanètes juge complètement irréaliste une éventuelle migration de l'Humanité vers une autre planète.
Le co-lauréat du Nobel 2019 de physique s'est exprimé depuis Madrid où il donne une série de conférences.
De la vie ailleurs?
A la question de savoir s'il y a de la vie ailleurs dans l'Univers, il répond: "Dans la voie lactée, on est sûr qu'il y a énormément de planètes rocheuses avec une masse similaire à la Terre à une distance telle (de leur étoile) que la température est adéquate pour que la chimie de la vie se développe; on ne sait rien de plus.
Personne n'est capable de donner une probabilité à la vie ailleurs. Certains scientifiques disent que si toutes les conditions sont réunies, alors la vie va émerger d'elle-même, une sorte d'émergence naturelle des lois de l'univers. D'autres disent: 'Non, non, ce n'est pas vrai, c'est beaucoup trop compliqué'. On ne sait rien! La seule manière de faire, c'est développer les techniques qui nous permettent de détecter la vie à distance. C'est à la prochaine génération de répondre à cette question!"
Une migration extra-planétaire?
Pour l'astrophysicien, il est clair que l'Humanité ne pourra jamais habiter sur une exoplanète: "On ne migrera pas là-bas. Ces planètes sont beaucoup, beaucoup trop loin. Même dans un cas très optimiste d'une planète habitable pas trop loin, disons à quelques dizaines d'années-lumière – ce qui est tout petit – le voisinage, le temps pour aller là-bas est considérable. Ça se chiffre en centaines de millions de jours avec les moyens actuels".
Notre planète, la Terre
"Prenons soin de notre planète ici, elle est très belle et encore tout à fait habitable. (...) Il faut tuer toutes les déclarations du type 'Nous irons un jour sur une planète habitable si la vie n'est plus possible sur Terre'. C'est complètement fou", conclut Michel Mayor.
>> Consulter un site de la NASA expliquant de manière simple (en anglais), comment trouver une exoplanète: 5 Ways to Find a Planet
Témoignage
"C'est une reconnaissance du leadership de la Suisse dans ce domaine"
L'astrophysicien Willy Benz était l'invité de la Matinale, mercredi matin. Il a été l'un des premiers doctorants du nouveau prix Nobel de physique Michel Mayor. "Je suis actuellement près de Munich à une conférence de l'Organisme européen d'astronomie, pour qui Michel Mayor a beaucoup travaillé. Pour nous, hier, c'était une nouvelle fantastique qui est tombée au début de notre réunion. Nous avions tous le souffle coupé", témoigne-t-il.
"Pour la Suisse, pour la recherche, ce prix couronne 25 ans d'efforts de Michel Mayor et Didier Queloz. C'est aussi une reconnaissance du leadership de la Suisse dans ce domaine, du fait que le travail effectué dans notre pays est sérieux, qu'il est compétitif au niveau mondial dans un secteur très concurrentiel", affirme l'ancien directeur de l'Institut de physique de l'Université de Berne, qui dirige aujourd'hui le projet CHEOPS, un satellite suisse qui permettra prochainement d'observer les exoplanètes déjà répertoriées.
L'annonce
Trois chercheurs récompensés
Les deux Romands Michel Mayor, 77 ans, et Didier Queloz, 53 ans, reçoivent le prestigieux prix Nobel de physique: ils sont récompensés pour leur découverte conjointe de la première exoplanète de l'Histoire en 1995.
A l'époque, Michel Mayor est professeur à l'Observatoire de Genève et Didier Queloz son doctorant.
C'est le Canado-Américain James Peebles qui a été le premier cité par le Comité Nobel pour ses recherches sur la cosmologie. Il a compris avant tout le monde l'importance du cosmic radiation background, le fond diffus cosmologique. Le Comité souligne l'importance de ses contributions dans notre compréhension de l'évolution de l'Univers et la place de la Terre dans le Cosmos.
Les deux lauréats suisses, qui ont remporté mardi le Prix Nobel de Physique avec un Canado-Américain, ont déclaré que cette distinction était "tout simplement extraordinaire".
"C'est un honneur incroyable, qui l'eut dit il y a une vingtaine d'années…", a déclaré Michel Mayor au 12h45. "J'ai de la reconnaissance pour tous mes collègues, ingénieurs, techniciens, qui ont contribué à construire ces instruments qui ont la sensibilité nécessaire pour détecter des planètes."
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Interrogé sur la suite des recherches dans le domaine des exoplanètes, Michel Mayor évoque immédiatement la recherche de la vie: "Actuellement, on découvre des tas de planètes qui ont des conditions à leur surface propice au développement de la chimie complexe de la vie. Le problème, c'est est-ce qu'on arrivera à la détecter et quand?"
Dans un communiqué publié par l'Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz ont rappelé leur "excitation" lorsqu'ils ont découvert en 1995 la première planète située en dehors de notre système solaire. "Cette découverte est la plus excitante de toute notre carrière, et qu'elle soit récompensée par un Prix Nobel, c'est tout simplement extraordinaire", ont-ils dit.
Pour l'Université de Genève, la joie est également énorme. "C'est une fantastique reconnaissance du travail accompli par Michel Mayor et Didier Queloz", a fait savoir le recteur de l'UNIGE Yves Flückiger. "C'est une nouvelle formidable pour notre Université, pour Genève et pour toute la Suisse", a-t-il ajouté.
Interrogé dans Forum, Didier Queloz dit avoir appris la nouvelle par l'Université de Cambridge, alors qu'il participait à une réunion. "Emotionnellement, c'est extrêmement violent!", confie en riant l'astronome genevois depuis l'Angleterre. "Je ne m'y attendais pas du tout. Même si on parlait d'un éventuel prix Nobel depuis très longtemps pour les exoplanètes et que ça devenait presque un gag, ça m'a pris par surprise."
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"C'est extraordinaire. C'est une chance pour la science, pour le sujet de recherche, pour l'astronomie et les universités liées à cette découverte. Mais c'est aussi une reconnaissance pour les travaux de centaines de chercheurs."
Les louanges du Comité Nobel
"Michel Mayor et Didier Queloz ont débuté une révolution en Astronomie"
Pour le Comité du prix Nobel, ce que les deux astrophysiciens suisses ont enclenché est littéralement une révolution: "Plus de 4000 exoplanètes ont depuis été trouvées dans la Voie Lactée", dit un tweet de l'institution suédoise:
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"De nouveaux mondes étranges continuent d'être découverts, avec une immense richesse de tailles, formes et orbites".
Cette découverte fondamentale a aussi entraîné une révolution dans les instruments utilisés pour la détection d'exoplanètes, mais aussi dans la compréhension de la formation et de l'évolution des planètes en général.
"C'est comparable à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb"
Francesco Pepe, directeur de l'Observatoire de Genève, n'a pas caché son émotion au micro du 12h30: "C'est une surprise, car on n'y croyait plus: on pensait depuis vingt ans qu'ils le méritaient et ça ne venait pas. Mais, sincèrement, c'était vraiment un moment émouvant quand on l'a appris il y a une demi-heure: j'étais dans une réunion et un collègue m'a appelé pour me dire qu'il avait lu cela sur le web".
L'astrophysicien avoue ne pas encore avoir eu les deux lauréats au téléphone, mais explique avoir fêté la nouvelle avec ses confrères du département d'Astronomie de l'Université de Genève: "Mes collègues et moi-même ressentions que les deux méritaient ce prix Nobel, parce que leur découverte d'une exoplanète en 1995, c'est peut-être comparable à ce qu'a été la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb".
Il ajoute: "C'est une fierté d'avoir ces deux personnes parmi nous et qu'ils aient fait cette découverte. C'est une grande fierté mais aussi un 'certificat de qualité' pour la recherche que l'on fait ici à l'Université de Genève".
Pour lui, la notoriété de Michel Mayor et Didier Queloz a déjà aidé dans le passé à "expliquer ce que l'on fait. C'est d'un grand intérêt pour l'astronomie et l'astrophysique".
L'ESA, l'agence spatiale européenne, a également félicité les trois chercheurs via Twitter:
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L'Observatoire Alma, dans le désert de l'Atacama, au Chili a salué les deux Suisses:
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Des félicitations
Guy Parmelin, Alexandre Astier...
Sitôt l'annonce connue, le conseiller fédéral Guy Parmelin a réagi sur Twitter.
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Dans un registre moins officiel, le comédien français Alexandre Astier, passionné d'astrophysique et auteur du spectacle l'Exoconférence, a lui aussi tenu à féliciter les lauréats.
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L'événement vu par le dessinateur de presse Chappatte:
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La découverte des exoplanètes
Le grand format
Coup de tonnerre dans le monde de l'astrophysique en octobre 1995!
Deux astrophysiciens de l'Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz, annoncent avoir découvert la première exoplanète, soit la première planète en orbite autour d'une étoile autre que le Soleil. Ils l'appellent 51 Pegasi b. Les deux astrophysiciens font décoller une science alors considérée comme marginale, celle de la quête des exoplanètes.
Ecouter Michel Mayor et Tania Chytil en direct du désert de l'Atacama. Le chercheur va sur les traces de l'Observatoire européen, l'ESO. "Le domaine des exoplanètes est gigantesque, avec des nouveaux moyens d'observation", explique-t-il à CQFD:
"Personne ne savait si les exoplanètes existaient ou non"
Michel Mayor a été le directeur de l'Observatoire de Genève de 1998 à 2004, mais il y a travaillé dès 1984.
En 1989, il est le codécouvreur du premier objet de masse substellaire connu en dehors du système solaire, dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Nommée HD 114762 Ab, l'étrangeté a un statut assez incertain: soit une planète, soit une naine brune.
Ce corps a été repéré grâce à la méthode des vitesses radiales, une technique utilisée six ans plus tard par le professeur Mayor et son doctorant, Didier Queloz, pour découvrir la fameuse 51 Pegasi b, la première exoplanète de l'Histoire: "Personne ne savait si les exoplanètes existaient ou non", se souvient Michel Mayor dans un communiqué publié par l'UNIGE. "Des astronomes prestigieux les cherchaient depuis des années... en vain!"
Ce qui a permis cette découverte, c'est un stratégie originale des deux astrophysiciens: ne pas seulement chercher loin autour des étoiles pour trouver des planètes – comme cela se faisait à cette époque – mais aussi très près, des objets "à courte période". Ce fut "la stratégie gagnante", se souvient Michel Mayor, de la lumière dans les yeux: 51 Pegasi b ne met que quatre jours pour faire le tour de son étoile, Peg 51.
De nombreux prix
Michel Mayor, un pionnier très récompensé
Michel Mayor a déjà reçu de nombreux prix au cours de sa longue carrière, avant de recevoir conjointement le Nobel de physique en ce mardi 8 octobre 2019.
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En 2017, Michel Mayor et Didier Queloz avaient reçu en Israël le prix Wolf de physique.
En 2015, Michel Mayor s'est vu remettre le Prix Kyoto ainsi que la médaille d'or en astronomie de la "Royal Astronomical Society"britannique. Ce dernier est remis aux plus grands physiciens comme Einstein ou Stephan Hawking depuis 1824.
En 2013, Michel Mayor avait été retenu comme l'un des dix scientifiques de l'année pour la revue britannique Nature. Il est également titulaire de la Médaille Albert-Einstein, du Prix Marcel Benoist et du Prix Balzan, pour n'en citer que quelques-uns.
Le siècle de la planétologie
Interrogé par l'ats en 2005, dix ans après la découverte, Michel Mayor prophétisait: "Le XXIe siècle sera celui de la planétologie".
Mais en 1995, la découverte des deux astronomes de l'Observatoire de Genève allait à l'encontre de la théorie admise: "Quand nous avons fait notre annonce lors d'une conférence à Florence, sur 150 participants, seule une dizaine nous a crus", racontait Didier Queloz.
Une très vive controverse a d'ailleurs éclaté. Elle a duré un an. "Personne ne nous a vraiment crus avant que les Américains ne viennent confirmer notre découverte", a fait remarquer Didier Queloz.
En science, les choses surprenantes sont rares et mettent plus de temps à être entérinées: "Nous avons ouvert une porte".
Didier Queloz, professeur en Angleterre
"Quand je découvre une exoplanète, je me sens comme un enfant"
A Londres où il participait à une conférence, Didier Queloz a confié avoir été "paniqué" en apprenant qu'il venait de gagner un prix Nobel: "Je ne suis pas du tout préparé. Ce matin j'étais un professeur de Cambridge à pied d'œuvre avec ses collègues et, tout à coup, ma vie a été entièrement chamboulée", a-t-il déclaré à des journalistes.
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L'astrophysicien était dans une réunion scientifique lorsqu'il a appris qu'il était l'un des lauréats du prix 2019.
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Le Suisse n'a jamais perdu son enthousiasme pour son champ de recherche: "Je dois avouer que chaque fois que je trouve une planète orbitant autour d'une autre étoile – même si aujourd'hui je dois avoir trouver plus de 200 planètes – je me sens comme un enfant", raconte-t-il dans un mini documentaire datant de 2016.
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Il explique aussi qu'en 1995, lors de la découverte historique de 51 Pegasi b, il croyait que quelque chose ne jouait pas dans les données qu'il recevait: "Je ne pensais pas du tout que c'était une planète! Mais qu'il y avait une erreur et qu'il fallait la corriger".
Le professeur Queloz a été impliqué dans le développement réussi d'une série de spectrographes très précis et a également considérablement amélioré la précision de la technique de Doppler, aussi appelée "méthode des vitesses radiales".
Didier Queloz et son équipe de Cambridge ont participé en 2017 à la découverte de Trappist-1, une sorte de mini-système solaire orbitant autour d'une toute petite étoile, une naine froide; l'année des sept planètes dure entre six et douze jours.
Le Canado-Américain James Peebles est "l'un des plus grand cosmologiste de notre temps", selon Ulf Danielssonl'un des membres du Comité Nobel. Il a mis ses pas dans ceux d'Einstein pour éclairer les origines de l'Univers.
Le fond diffus cosmologique – cosmic microwave background, en anglais, abrégé CMB – a été découvert en 1965. Il est défini comme la lumière résiduelle du Big Bang: une mine d'or pour comprendre comment l'Univers s'est développé, de son enfance à nos jours.
James Peebles a analysé avec grande précision le CMB, apparu 400'000 ans après le Big Bang – il y a 14 milliards d'années – pendant plus de vingt ans et a fait de grandes découvertes théoriques en cosmologie physique.
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James Peebles, 84 ans, est titulaire de la chaire Albert Einstein à l'Université de Princeton aux États-Unis. "Ses travaux nous ont révélé un Univers dont seulement 5% du contenu est connu: la matière composant les étoiles, les planètes, les arbres – et nous. Le reste, soit 95%, est de la matière noire inconnue et de l'énergie noire. C'est un mystère et un défi pour la physique moderne", souligne l'Académie.
>> Regarder Ulf Danielsson, professeur de physique théorique, concernant le Nobel de James Peebles. Il utilise une tasse de café, de la crème et du sucre pour son explication:
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"On peut comparer l'Univers à une tasse de café. La plus grande partie, c'est bien entendu du café", dit-il en versant le breuvage dans un verre transparent. "Ça, c'est l'énergie noire. Et ensuite, on met suffisamment de crème: ça, c'est la matière noire. Et ensuite, on met un tout petit peu de sucre: ça, c'est la matière ordinaire... les planètes, les étoiles, nous, en somme. Et tout ça, c'est ce que la Science essaie d'expliquer depuis des milliers d'années".
Dans un entretien téléphonique à l'Académie royale des sciences, James Peebles a déclaré que la nature de ces éléments reste une question ouverte: "Bien que la théorie soit très entièrement testée, nous devons admettre que la matière noire et l'énergie noire sont mystérieuses," a déclaré le lauréat peu après l'annonce.
Les lauréats reçoivent un chèque de 9 millions de couronnes (presque 800'000 francs), à se partager le cas échéant entre récipiendaires.
James Peebles a dit qu'il donnerait une partie de l'argent à l'université de son premier cycle, à Manitoba, ainsi qu'à ses enfants.
Les interviews d'archives
"Le prix Nobel? Je n'y pense pas"
Dans une interview en 2015, Michel Mayor disait ne pas penser au prix Nobel, même s'il était régulièrement cité dans les favoris.
Aujourd'hui, il est cocasse de l'entendre dire: "Honnêtement. Mais vraiment honnêtement: je n'y pense pas". Expliquant que début octobre, c'est le moment des vacances universitaires ..."je n'y pensais même pas!"
Et d'ajouter, modeste: "Il y a cent mille physiciens au monde? Je ne sais pas, beaucoup... qui font des travaux incroyables dont on n'a parfois même pas entendu parler (...) Je trouve qu'il y a un côté complètement irréaliste et présomptueux de croire que, oui, mon domaine est plus important que tous les autres".
Son colauréat Didier Queloz était invité sur le plateau du 19h30 où il expliquait être convaincu qu'il existe de la vie ailleurs que sur Terre.
Chasseurs de monde
Le webdocumentaire avec Michel Mayor
Dans un documentaire coproduit par la RTS, Michel Mayor revenait sur les "chasseurs de mondes".
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La version longue de ce documentaire a été diffusée mardi soir à 21h10 sur RTSdeux.