"Les correspondants étrangers de plusieurs bureaux à Pékin ont
récemment découvert que leurs comptes Gmail avaient été piratés.
Leurs courriers électroniques ont été envoyés à une adresse
électronique inconnue", écrit FCCC
sur son site internet.
Alerte générale
FCCC "rappelle à tous (ses) membres que les journalistes en
Chine ont fait l'objet d'attaques ciblées de pirates au cours des
deux dernières années". L'association de journalistes appelle ses
membres à faire preuve de vigilance en surfant sur internet, à ne
pas ouvrir de pièces jointes suspectes et à utiliser régulièrement
un logiciel antivirus.
FCCC recommande également de changer régulièrement de mot de passe
et d'utiliser la version sécurisée de Gmail.
Reporter sans frontières condamne
Alertée par FCCC, l'organisation " Reporters sans frontières " (RSF) a exprimé "son indignation et
sa vive inquiétude". "En visant des journalistes étrangers basés à
Pékin, les hackers tentaient probablement d'obtenir des contacts et
des informations sur ces militants des droits de l'homme qui
acceptent de parler à la presse étrangère", écrit l'organisation
dans un communiqué.
"Compromettre les moyens de communication de ces reporters revient
à mettre en danger leurs sources et à les intimider", ajoute
l'organisation. RSF "condamne fermement ces attaques et demande au
ministère chinois de l'Information et de la Technologie de fournir
des explications".
Enquête interne
Google tente par ailleurs de vérifier si certains de ses
employés en Chine ont été complices des attaques informatiques qui
l'ont poussé à menacer de cesser toute opération dans ce pays,
affirme mardi le "Wall Street Journal" .
Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, certains des 700
employés en Chine de Google se sont vu interdire l'accès au réseau
interne de leur entreprise pour la durée de l'enquête.
Ces attaques ont notamment débouché sur un vol de propriété
intellectuelle, tandis que des pirates accédaient à des comptes de
sa messagerie électronique, Gmail, appartenant à des défenseurs des
droits de l'Homme en Chine, selon ses accusations.
Google a également indiqué ne plus être enclin à appliquer la
censure réclamée par les autorités chinoises sur ce marché de plus
de 380 millions d'utilisateurs.
agences/jeh
Dans la tourmente à Allemagne
Google est sous la loupe de l'autorité de la concurrence en Allemagne.
L'autorité allemande de la concurrence a requis des informations au géant américain de l'internet, après des réclamations de concurrents et d'associations d'éditeurs de presse.
Google a fait l'objet au total de trois réclamations: l'une d'une filiale de Microsoft (Ciao), l'autre d'Euro-cities (une société de cartographie), et la troisième des fédérations d'éditeurs de presse VDZ et BDZV.
Ces dernières se plaignent notamment de l'utilisation de leur contenu sans autorisation par plusieurs services de Google - dont Google News, Google Images et Google Video. Cette utilisation génère des revenus publicitaires pour le moteur de recherche américain, a indiqué un porte-parole de la VDZ.
Début janvier, la ministre allemande de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, a estimé que Google se développait de sorte à devenir un "monopole gigantesque semblable à Microsoft".
Elle a appelé à examiner sur le plan juridique certains des services proposés. Le géant de l'internet fait déjà l'objet de procédures dans plusieurs pays.
Son projet de librairie numérique géante lui attire notamment les foudres des ayants-droit, et l'application Google Street View, qui permet de se promener en photos dans de nombreuses villes, celles des défenseurs de la vie privée.