Seulement 3000 véhicules à hydrogène circulent actuellement en Corée du Sud. Le pays, qui souffre de nombreux pics de pollution, croit tout de même en cette technologie et le gouvernement a décidé d’investir.
A Séoul, trois stations-service à hydrogène sont disponibles. "Ce type de véhicule respecte davantage l’environnement qu'un modèle à essence ou électrique. Recharger complètement une voiture électrique prend plus de huit heures, alors qu'un plein d’hydrogène ne prend que cinq minutes", vante un utilisateur au micro de la RTS.
"Le problème, c’est que les infrastructures pour faire le plein sont très mauvaises. Il n'y a que trois stations, ce n'est pas du tout pratique", précise-t-il toutefois.
850'000 véhicules visés
Les véhicules à hydrogène ne produisent aucun gaz à effet de serre. Ils ne rejettent que de l’eau. Mais ils coûtent cher: il faut débourser près de 85'000 francs pour la Nexo de Hyundai, par exemple. L'hydrogène suscite aussi des craintes: en mai, le réservoir d’une usine a explosé, faisant deux morts.
Malgré tout, le gouvernement parie sur l’hydrogène et vise 850'000 véhicules vendus d'ici dix ans. "Le secteur public doit prendre l'initiative et montrer la voie. A Séoul, nous avons notamment rendu la législation plus flexible, afin de faciliter la construction de davantage de stations-service à hydrogène", explique le maire de Séoul Park Won-soon.
Pour montrer l'exemple, une station-service a été construite juste devant le Parlement. Le gouvernement en promet 310 autres d'ici trois ans.
Frédéric Ojardias/gma