La mort subite du nourrisson liée à la sérotonine

Le cerveau des nourrissons qui meurent de ce syndrome produit de
bas niveau de sérotonine, une substance chimique qui permet la
transmission des messages entre les cellules cérébrales et joue un
rôle essentiel pour la respiration, le rythme cardiaque et le
sommeil, expliquent ces chercheurs dont l'étude a été financée par
l'Institut National de la Santé (NIH).

Les chercheurs de la faculté de médecine de Harvard
(Massachusetts, est) menés par le Dr Hannah Kinney ont déterminé
que les niveaux de sérotonine étaient 26% plus bas chez les
nourrissons victimes du syndrome de la mort subite. Les taux d'un
enzyme nécessaire pour que le cerveau produise de la sérotonine
étaient également 22% inférieurs chez ces enfants.

Réduire le nombre de morts

Les auteurs de ces travaux pensent qu'un niveau insuffisant de
sérotonine pourrait diminuer la capacité des nouveau-nés à réagir
normalement en cas d'une diminution de l'oxygène ou de taux élevés
de dioxyde de carbone (CO2) accumulés en dormant sur le ventre,
selon le Dr Alan Guttmacher, directeur de l'Institut national
américain de la santé des enfants et du développement humain, qui
fait partie des NIH.



"Nous savions depuis longtemps que le fait de faire dormir les
nourrissons sur le dos est le moyen le plus efficace de réduire le
risque de morts subite", souligne Alan Guttmacher. "Cette
découverte fournit des indices importants quant à l'origine
biologique du syndrome et pourrait permettre de développer des
tests pour identifier les enfants ayant le plus de risque et
d'élaborer des stratégies de prévention", ajoute le médecin.



Pour cette étude, les scientifiques ont examiné de petits
échantillons du cerveau de nourrissons décédés dont 35 de mort
subite. Ces prélèvements provenaient de la zone cérébrale régulant
la température du corps, la respiration, la tension artérielle et
le rythme cardiaque.



afp/dk