Une plainte pour "contrefaçon et atteinte au droit de la
propriété intellectuelle" a été déposée devant le tribunal de
Paris, a précisé le groupe. Il s'agit de la première action en
justice engagée en France contre la numérisation massive de livres
par Google.
Aux Etats-Unis, mais aussi en Allemagne, des procédures du même
type sont en revanche en cours. L'action engagée devant la justice
française vise à la fois la filiale française de Google, Google
France, et le groupe lui même, Google Int. La Martinière demande
"un million d'euros de dommage à titre symbolique et des astreintes
très lourdes de 100'000 euros par jour et par infraction", a
précisé le directeur général adjoint du groupe, Emmanuel
Schalit.
Numérisation massive dénoncée
La Martinière entend notamment défendre les intérêts de trois de
ses maisons d'édition, Le Seuil, en France, Delachaux et Niestlé en
Suisse, et Abrams aux Etats-Unis, a-t-on appris auprès du groupe.
"Ca fait un moment que Google a commencé à numériser des ouvrages
sans autorisation des éditeurs, cela pose des problèmes de liberté
d'entreprendre et de liberté tout court", a souligné le PDG du
groupe La Martinière, Hervé de la Martinière, au cours d'un point
de presse.
En France, le Syndicat national de l'édition (SNE), qui réunit 400
éditeurs, a dénoncé à plusieurs reprises la numérisation massive
des fonds des éditeurs français et s'est déclaré prêt à aller en
justice contre Google. Google demande pour sa part aux éditeurs qui
ne souhaitent pas que leurs livres figurent dans sa base de données
de le faire savoir et s'engage à les retirer.
AFP/sch
Le projet d'une grande bibliothèque virtuelle
Google a mis en oeuvre en 2005 un projet contesté de numérisation de millions de livres puisés dans de prestigieuses bibliothèques anglo-saxonnes, afin de constituer une grande bibliothèque virtuelle.
Des extraits de nombreux livres de grandes maisons d'édition sont en effet consultables sur divers sites internet, notamment Google Livres.
Le tableur Excel version Google
Le groupe internet américain Google a mis en service mardi une version expérimentale de tableur, accessible gratuitement en ligne, afin de tenter de rivaliser avec le célèbre Excel qu'édite Microsoft. A l'adresse "http://labs.google.com/", où le groupe offre de tester ses nouvelles idées en attendant de recueillir les impressions des internautes, un lien proposait mardi de "créer, stocker et partager" en ligne un tableur, logiciel de gestion de données organisées sous forme de tableaux.