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A la découverte des mystères de Mars

Le Mars Reconnaissance Orbiter a commencé à scruter Mars
"Mars Reconnaissance Orbiter" va plonger sur la planète rouge
La sonde américaine "Mars Reconnaissance Orbiter" a entamé sa délicate approche de la planète rouge autour de laquelle elle doit se mettre en orbite vendredi. Sa mission durera deux ans.

"Mars Reconnaissance Orbiter" est destiné surtout à découvrir
les origines et l'écoulement de l'eau dans le passé de la planète
où la vie a peut-être existé, à préparer les futures missions
d'exploration robotiques et à aider à préparer l'envoi d'êtres
humains sur la planète.



Vendredi, peu après 21H24 GMT, au terme d'un voyage de sept mois,
les moteurs de l'engin spatial de 2,18 tonnes s'allumeront
automatiquement pendant 27 minutes pour freiner sa vitesse de 20%,
à 14.000 km/h, lui permettant de se faire capturer par la force
d'attraction de Mars.

Suspense garanti

Une vingtaine de minutes après, le MRO disparaîtra derrière Mars
et ne réapparaîtra que 30 minutes plus tard vers 22H16 GMT pour
rétablir le contact radio avec la Terre. C'est seulement à ce
moment-là que la Nasa saura si le MRO a réussi sa mise en
orbite.



"Nous sommes très anxieux et inquiets de ce moment particulier
(...) tout en étant confiants" dans la fiabilité du MRO, a déclaré
mercredi Jim Graf, chef du projet MRO au "Jet Propulsion
Laboratory" à Pasadena en Californie (ouest). Le MRO est programmé
pour effectuer toutes les manoeuvres automatiquement, a-t-il
ajouté, insistant sur "le danger" auquel va faire face la
sonde.



"Mars est imprévisible. Deux des quatre orbiteurs envoyés autour
de Mars par la Nasa n'ont pas survécu à cette phase",
explique-t-il. Fin mars, les ingénieurs engageront les opérations
de freinage atmosphérique, permettant à la sonde de commencer sa
mission d'observation de 25 mois.

Mieux comprendre la planète rouge

"La MRO va permettre de considérablement étendre notre
compréhension scientifique de Mars, de préparer les deux prochaines
missions robotiques sur son sol --Phoenix et Mars Science
Laboratory d'ici à la fin de la décennie-- et d'aider à la
préparation des futures expéditions humaines", explique Doug
McCuistion, directeur du programme de la Nasa.



"Cette sonde pourra, avec ses six instruments de grande puissance,
récolter plus de données que toutes les autres missions martiennes
réunies", souligne Jim Graf. Les scientifiques pourront ainsi mieux
comprendre les changements de l'atmosphère martienne et les
phénomènes ayant bouleversé la géologie de la planète où la vie a
peut-être existé.



"Nous voulons surtout savoir s'il y a de l'eau, sous toutes ses
formes", souligne Richard Zurek, responsable scientifique du MRO.
Pour cette quête, le MRO utilisera un spectromètre détectant des
minéraux liés à la présence d'eau, un radar capable de pénétrer le
sol pour voir la présence de glace ou d'eau, et un radiomètre
analysant les poussières atmosphériques, la vapeur d'eau et les
températures.



afp/nr

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Puissants instruments

L'une des trois caméras du MRO a le plus grand objectif télescopique jamais envoyé pour observer une planète, capable de montrer avec une grande netteté des roches et couches de terrain de moins de deux mètres de largeur.

La deuxième caméra permettra d'élargir dix fois la couverture actuelle d'images à haute résolution et la troisième établira une carte météorologique de Mars.

Toutes ces données seront transmises sur Terre par la plus grande antenne jamais envoyée autour de Mars ainsi qu'un transmetteur alimenté en électricité par des panneaux solaires.

La MRO rejoindra trois autres orbiteurs, deux américains, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey, et un européen, Mars Express, qui sondent déjà la planète rouge à la recherche d'eau et de glace. Sur le sol martien, les robots Spirit et Opportunity ont entamé leur troisième année d'exploration fructueuse.