C'est la quatrième greffe réussie du visage réalisée dans le
monde. Elle a eu lieu il y a quelques semaines sans que la clinique
ne révèle l'identité de la patiente.
Des greffes controversées
Les greffes du visage sont controversées parce qu'elles
comportent des risques et sont réalisées davantage pour améliorer
la vie du patient que pour des raisons impérieuses de santé. Parmi
les risques, figurent la dégénérescence des tissus implantés et les
complications dues aux médicaments anti-rejets que le patient est
censé prendre toute sa vie.
En 2006, un Chinois de 30 ans a subi une greffe du visage incluant
une connexion avec des veines et des artères, la réfection du nez,
des sinus et des lèvres. Il avait été attaqué par un ours. En 2007,
un autre Français de 29 ans a subi également une greffe partielle
après le retrait d'une tumeur faciale massive.
La clinique de Cleveland est le premier hôpital américain à
approuver la procédure. La doctoresse Maria Siemionow, directrice
de la recherche en chirurgie plastique dans cette clinique, a
réalisé l'opération avec sept autres médecins.
afp/mej
Trois ans après une première mondiale
La première greffe partielle du visage a été réalisée en 2005 à Amiens en France, sur Isabelle Dinoire, 38 ans, qui avait été défigurée par son chien.
Aujourd'hui, trois ans plus tard, elle explique avoir "fait beaucoup de kiné pour réactiver tous les muscles" et que "tout est redevenu normal question sensibilité", affirmant en parlant de cette seconde peau: "c'est comme moi, comme ma peau".