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Cybercriminalité: 10'000 dénonciations en 07

La traque au cyber pédophile
Plus de 270 dossiers concernent la pornographie infantile.
Le nombre de dénonciations auprès du Service national de coordination contre la criminalité sur internet (SCOCI) a fortement augmenté l'an dernier. En cause, les nombreuses vagues de pourriels, visant notamment l'e-banking, qui ont frappé la Suisse.

La population suisse prend toujours plus au sérieux son rôle
dans la lutte contre la criminalité sur internet. Le service de
coordination de la Confédération a reçu 10'195 annonces de contenus
suspects en 2007, contre 6329 en 2006, soit une hausse de 61%, a
annoncé vendredi l'Office fédéral de la police (fedpol).

Entre 400 et 1100 communications sont transmises chaque mois par
les internautes au moyen d'un formulaire électronique. La plupart
concernent des spams ou des cas de pornographie enfantine. Au
total, 734 dossiers ont été transmis à la justice, en Suisse ou à
l'étranger, l'an dernier.

Spams et pornographie enfantine

Ce nombre "inhabituellement élevé" d'annonces est dû avant tout
à différentes vagues de "spams" contre les internautes suisses,
avec en pièce jointe des « maliciels » contre les systèmes
d'e-banking, selon le Service national de coordination contre la
criminalité sur internet (SCOCI).



La plupart des communications concernaient ainsi les spams (20,8%)
et la pornographie enfantine (19,9%). Les annonces relevant de la
criminalité économique ont continué d'augmenter, leur part passant
de 4,5% en 2006 à 11,4% en 2007.



Les instruments utilisés dans la recherche sur internet sans
soupçons particuliers ont suscité un grand intérêt au niveau
international, selon fedpol. Cinq ans après sa création, le SCOCI
peut se féliciter d'avoir une fois de plus rempli sa tâche avec
succès.



agences/sbo

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Justice sollicitée

Au total, 734 dossiers ont été transmis aux autorités de poursuite pénale en Suisse et à l'étranger, contre 637 en 2006. Cela correspond à une hausse de 17%.

Sur ce nombre, 368 n'étaient pas en lien direct avec la Suisse et ont été remis aux autorités étrangères compétentes à l'étranger via Interpol.

Les services d'enquête cantonaux ont hérité de 366 dossiers, dont 88 découlaient de cas signalés par le public.

Les 278 restants sont dus aux travaux de recherches du SCOCI et concernent des présomptions de possession ou de diffusion de pornographie enfantine.