La 21e édition sera ouverte au public du 9 au 15 mars à Hanovre.
L'année dernière, le salon avait compté 480 000 visiteurs, 9000 de
moins qu'en 2004 et bien loin du record absolu de 2001, quand le
chant du cygne de la «bulle» internet avait attiré dans la ville du
nord de l'Allemagne 850 000 personnes.
Certes, le secteur de l'électronique et des télécommunications
va mieux. Dans l'Union européenne (UE), son chiffre d'affaires
devrait augmenter de 3,2 % à 643 milliards d'euros (1 milliard de
francs) cette année et d'encore 2,9 % en 2007, a estimé cette
semaine l'institut européen spécialisé EITO. Au niveau mondial, il
prévoit une croissance de 4 % cette année et 3,8 % en 2007.
Mais ce n'est plus l'euphorie et et non plus les taux à deux
chiffres enregistrés lors de l'âge d'or des nouvelles technologies.
La téléphonie, qui a tiré la croissance ces dernières années, a été
choquée ces derniers mois par d'importants plans sociaux, avec 17
000 suppressions d'emplois annoncées chez France Télécom et 32 000
chez Deutsche Telekom.
De gros espoirs reposent désormais sur l'électronique grand
public, susceptible de profiter de la convergence croissante entre
informatique, téléphonie et divertissement. Dans ce contexte, le
CeBIT est victime d'une concurrence de plus en plus rude d'autres
rendez-vous du secteur.
ATS/AFP/sch
Exposition parallèle
Les grands groupes de télécommunications réservent souvent leurs annonces au salon 3GSM organisé quelques semaines plus tôt, cette année à Barcelone. Autre menace, le succès grandissant d'un autre salon allemand, celui d'électronique grand public Ifa début septembre à Berlin, qui se tenait jusqu'ici seulement un an sur deux mais va devenir annuel.
Pour tenter de redresser la tendance, une exposition parallèle est organisée cette année, consacrée davantage à l'électronique grand public, avec la participation annoncée des Américains Intel et Microsoft ou du constructeur automobile allemand Volkswagen.
Le CeBIT insiste aussi sur son étiquette de salon pour les professionnels (ils ont représenté 88 % des visiteurs l'an passé), avec une offre importante de produits pour les petites et moyennes entreprises (PME). Et faute des grands noms américains et européens, il compte sur les sociétés asiatiques. Elles constituent cette année encore une proportion importante des 6262 exposants.