Ces trois exoplanètes, dont la masse est de 10 fois, 12 fois et 18 fois celle de la Terre, tournent autour de l'étoile HD 69830, dans la constellation de la Poupe, à une quarantaine d'années-lumières du Système solaire, selon un article à paraître jeudi dans le magazine scientifique Nature.
Depuis la découverte de la première planète hors Système solaire en 1995, on a recensé 180 de ces corps célestes. Pour la plupart, ce sont des planètes géantes isolées, avec des masses comprises entre 5 et 20 fois celles de la Terre (de type Jupiter), et très proches de leur soleil, dont elles font le tour en quelques jours. Elles sont donc impropres à la vie.
Cette fois-ci, les astronomes ont découvert un système planétaire composé uniquement de corps de la taille, plus modeste, de Neptune.
Ce système est celui ressemblant le plus à ce jour à notre Système solaire, commente dans un communiqué l'Université de Genève. Car les deux premières planètes de ce "trident de
Neptune" sont rocheuses et non pas gazeuses comme dans la majorité des systèmes extrasolaires, relève l'université, qui se flatte d'avoir découvert la moitié des exoplanètes connues.
Plus proches de leur soleil
Ces deux planètes sont proches de leur soleil, à 0,07 et 0,18 unité astronomique (UA). En revanche, la troisième se situe à 0,63 UA, c'est-à-dire à une distance permettant théoriquement la présence d'eau à l'état liquide. La Terre se situe pour sa part à une UA de
son étoile, mais notre Soleil est plus massif que HD69830.
Cette planète, qui fait le tour de son soleil en 197 jours, pourrait être constituée d'un noyau de roches et de glace entouré d'une atmosphère.
afp/sch
La question de l'eau
"Il est toutefois pratiquement impossible d'espérer trouver de l'eau liquide sur une telle planète, qui est trop massive. L'atmosphère doit y être très dense", dit à l'AFP François Bouchy, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des signataires de l'article.
"Mais c'est une première étape dans notre recherche de planètes comparables à la Terre. C'est le premier système où il ne semble pas y avoir de planète géante, mais plusieurs planètes de faible masse. C'est encourageant car cela pourrait montrer que celles-ci sont plus fréquentes que les planètes très massives", a relevé M. Bouchy.