L'accord renforce le projet controversé de grande bibliothèque
virtuelle du moteur de recherche californien qui s'est donné pour
but de numériser tous les ouvrages écrits de la planète et de les
mettre sur internet.
Plus grande bibliothèque du monde
L'université de l'Etat californien compte plus de 100
bibliothèques sur ses dix campus et se targue de posséder au total
la collection d'ouvrages académiques et de recherche la plus grande
du monde. "Cela signifie qu'on renforce encore l'accès aux grandes
oeuvres de l'Histoire et de la culture", indique Google dans un
communiqué diffusé sur son site.
"Ainsi, tout étudiant, enseignant, docteur ou n'importe qui dans
un coin reculé de la planète pourra trouver une information détenue
sur les rayonnages de cette bibliothèque à des milliers de
kilomètres de la Californie, simplement en faisant une recherche
sur internet", selon Google.
Informations limitées
Les informations sur la toile des livres protégés par le droit
d'auteur seront limitées au titre, à l'auteur, à quelques lignes
relatives à la requête, et aux endroits où on peut se procurer ou
emprunter les ouvrages, selon Google.
Parmi les autres institutions qui ont déjà signé de tels accords
avec Google figurent les Universités de Harvard et Stanford, aux
Etats-Unis, et la bibliothèque du Congrès américain.
afp/tac
Concurrence acharnée
Microsoft envisage aussi de numériser des millions de livres et documents imprimés pour les rendre disponibles en ligne par le biais de son moteur de recherche, MSN Search.
Le portail Yahoo! travaille également à l'élaboration d'une bibliothèque numérique. Selon certaines sources, Microsoft pourrait s'allier à Yahoo! dans son projet.
Le site de commerce en ligne Amazon.com archive depuis deux ans des livres auxquels il propose d'accéder par son propre outil de recherche en vue d'augmenter ses ventes.
Polémique et critiques françaises
Cinq grands éditeurs américains reprochent à Google d'avoir rendu disponibles des livres sur Google Print sans leur accord. Le moteur de recherche est poursuivi pour viols de droits d'auteur.
Le Syndicat national des Editeurs (SNE) français, qui représente quelque 400 maisons d'édition françaises, a constamment condamné le projet de Google et menacé d'entamer des actions judiciaires.
Le président de la Bibliothèque nationale de France a qualifié le projet de Google de "volonté hégémonique d'imposer une culture anglo-saxonne".