Nokia et Siemens auront chacun 50% de la nouvelle société,
baptisée Nokia Siemens Networks, qui sera basée en Finlande et
dirigée par Simon Beresford-Wylie, actuellement patron de Nokia
Networks. Nokia Siemens Networks aura "une des meilleures équipes
de recherche et développement du monde", revendiquent les deux
sociétés dans un communiqué commun publié lundi.
Alliance effective fin 2006
La nouvelle société fournira des services de réseaux pour les
opérateurs de fixe et de portable, grâce à ses 60'000 salariés "à
la fois dans les pays industrialisés et dans les marchés
émergents", selon le communiqué. Nokia et Siemens pensent conclure
l'opération à la fin 2006, et attendent un effet positif sur leur
résultat par action dès 2007.
L'alliance porte sur les gros équipements d'infrastructures
(antennes et câbles notamment) et certains services, mais exclut
les téléphones portables, activité dont Nokia est numéro un mondial
et que Siemens a cédée l'an dernier.
Rumeur confirmée
En outre, les deux partenaires tablent sur des synergies de 1,5
milliard d'euros d'ici 2010. Cela passera toutefois par des
suppressions d'emplois, touchant 10 à 15% des salariés.
Les deux groupes confirment ainsi des informations officieuses
obtenues lundi matin, et donnaient corps à une rumeur récurrente de
marché. De l'avis général des analystes, Siemens cherchait en effet
depuis plusieurs mois un partenaire pour ses activités de réseau,
réunies dans sa division à problèmes Com, et le nom de Nokia avait
déjà circulé.
afp/stp
Siemens Suisse
Quelque 400 collaborateurs suisses sont concernés par la fusion de ces secteurs.
Mais les répercussions ne sont pas encore connues, a dit à l'ATS un porte-parole de Siemens Suisse
Concurrence accrue
La nouvelle entité Nokia Siemens Networks affichera des ventes proche de l'actuel leader mondial Cisco Systems et de l'ensemble constitué par Alcatel et Lucent, qui ont décidé en avril de fusionner.
Le rapprochement entre Alcatel et Lucent a suscité des rumeurs de mariage et autres partenariats dans un secteur très concurrentiel, notamment en raison de la montée en puissance d'asiatiques comme Huawei.
Le suédois Ericsson et le britannique Marconi ont aussi annoncé récemment une alliance.