Alors que le premier décès lié au coronavirus en Suisse a été annoncé dans le canton de Vaud jeudi, la spécialiste en santé publique note que "tous les jours si ce n'est toutes les heures", de nouvelles découvertes sont faites sur le coronavirus.
Que sait-on aujourd'hui?
En l'état, Rosamund Lewis souligne qu'il s'agit d'une "maladie respiratoire, un virus qui se diffuse par gouttelettes quand on parle, quand on tousse". Le virus peut donc aussi se transmettre par contact physique après s'être toussé dans la main.
Comment s'en protéger?
"Il ne faut se toucher le visage après une poignée de mains car le virus va entrer à travers les muqueuses des yeux, du nez et de la bouche", souligne la spécialiste. "Donc je peux vous serrer la main, mais je vais me laver les mains dès que j'en ai l'occasion ou je sors ma solution hydro-alcoolique de ma poche".
Qui sont les personnes à risque?
"Le risque d'évoluer vers une maladie sévère augmente avec l'âge", explique la médecin qui précise que "pour les personnes qui ont déjà une maladie sous-jacente, comme un problème cardiaque ou respiratoire ou encore un cancer, la situation peut être plus grave encore".
Pourra-t-on endiguer l'épidémie?
Rosamund Lewis rappelle que "l'évolution peut être très rapide, avec un énorme pic de cas comme en Chine ou en Italie" mais qu'il est encore possible de la maîtriser et de la confiner.
Et la spécialiste de prendre l'exemple de la Chine qui, avec des mesures relativement sévères comme des fermetures d'écoles et des restrictions de mouvements, a presque terminé sa propre épidémie: "Lorsqu'on regarde la courbe chinoise, on a une centaine des cas par jour pour une population de près d'un milliard de personnes. Et un quart de ces cas sont importés d'autres pays. Cela nous apprend que c'est possible et qu'il est très important de faire des efforts."
Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus
Propos recueillis par Delphine Misteli