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Microsoft lance sa bibliothèque en ligne

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La guerre entre les géants Microsoft et Google continue
Le groupe Microsoft devait dévoiler jeudi un projet de bibliothèque numérique en ligne, Live Search Books, qui concurrencera le projet controversé de Google pour numériser les livres mondiaux.

Microsoft a indiqué qu'il lancerait aux Etats-Unis un service en
test comprenant des dizaines de milliers de livres tombés dans le
domaine public et libres de droits, dont des ouvrages venant de la
British Library ainsi que de grandes universités à Toronto (Canada)
et en Californie.

Accords passés

"Avec cet essai, nous voulons rendre la lecture aussi naturelle
que possible", a indiqué le directeur du service Cliff Guren sur le
blog du groupe. "Ce lancement est une étape importante pour faire
évoluer la recherche en intégrant des contenus jusqu'ici
indisponibles", a-t-il expliqué. Microsoft a notamment passé des
accords de numérisation avec la New York Public Library et
l'American Museum of Veterinary Medicine, selon M. Guren.



En août dernier, Google avait redémarré son projet de bibliothèque
numérique Google Book Search, datant de 2004, avec l'ambition de
rendre tous les ouvrages disponibles sur internet. Le géant de
Mountain View a mis en place des partenariats avec de grandes
universités telles que Harvard, Oxford, la New York Public Library,
ou encore la Complutense de Madrid pour ajouter leurs collections à
ses étagères virtuelles.

Propriété intellectuelle

Google a stocké dans sa base de données des classiques tombés
dans le domaine public, aux côtés de livres protégés par des droits
d'auteurs avec ou sans l'aval de l'éditeur. Ce projet ayant fait
des vagues, la société a ensuite modifié sa bibliothèque en ligne
pour n'offrir que les sommaires des livres protégés par des droits
sur la propriété intellectuelle, avec des informations sur les
moyens de se les procurer.



"Live Search Books a été créé avec le souci des lois sur les
droits de propriété intellectuelle", a assuré un porte-parole de
Microsoft mercredi. "L'idée est de se concentrer sur des livres
libres de droits ou des livres pour lesquels nous avons obtenu
expressément l'autorisation écrite de les numériser", a-t-il
ajouté. Ni Google ni Microsoft n'ont révélé combien de livres ils
avaient déjà scanné.



afp/kot

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Série de plaintes aux Etats-Unis et ailleurs

Google a dû faire face à une série de plaintes aux Etats-Unis de la part d'auteurs et éditeurs lui reprochant de vouloir numériser des livres sans leur accord.

La Guilde des auteurs, défendant plus de 8000 écrivains américains avait ainsi estimé que Google se rendait coupable de "violation massive des droits d'auteurs".

En France, le Syndicat national des Editeurs (SNE), qui représente quelque 400 maisons d'édition françaises, a constamment condamné le projet de Google et menacé d'entamer des actions judiciaires.

Open Content Alliance pour contrer Google

L'opposition à la bibliothèque numérique de Google a notamment entraîné la création d'Open Content Alliance (OCA), qui compte 35'000 livres scannés, surtout en anglais.

Tous sont libres de droits - souvent âgés de plus de 50 ans - et téléchargeables, imprimables, et libres d'être réutilisés à des fins commerciales.

Le moteur de recherche est bien moins sophistiqué que celui de Google mais repère les mots dans les pages scannées, sauf si les scans sont de trop mauvaise qualité.

Microsoft a promis de contribuer à hauteur de 150'000 ouvrages à la collection de l'OCA.