C'est une étude publiée par des chercheurs américains qui le
démontre. La température du globe au cours des 30 dernières années
s'est accrue de 0,2 degré Celsius par décennie. Cette montée rapide
fait que nous sommes actuellement à environ un degré Celsius du
maximum enregistré depuis près d'un million d'années, selon James
Hansen de l'Institut Goddard de la Nasa pour les études spatiales,
principal auteur de cette recherche.
Ces travaux sont publiés dans les annales de l'Académie nationale
américaine des Sciences datées de mardi. "Cette montée du
thermomètre fait que la Terre connaît la température la plus chaude
de la période inter glaciaire actuelle qui a débuté il y a environ
12'000 ans", a-t-il dit. "Les indices laissent penser que nous
approchons de niveaux de pollution humaine dangereux".
CO2 montré du doigt
Les gaz à effet de serre comme le C02, le dioxyde de carbone,
sont depuis les dernières décennies la principale cause du
changement climatique, a mis en garde ce climatologue. "Si le
réchauffement atteint au total deux ou trois degrés Celsius, nous
verrons probablement des changements qui feront de la Terre une
planète différente de celle que nous connaissons", a-t-il
ajouté.
"La dernière fois que la planète était aussi chaude, au milieu du
Pliocène, il y a environ trois millions d'années, le niveau des
océans était environ 25 mètres au-dessus de celui d'aujourd'hui,
selon les estimations", a souligné le climatologue de la Nasa,
l'agence spatiale américaine.
agences/tac
Régions arctiques plus touchées
Les auteurs de cette recherche ont rappelé qu'un rapport publié en 2003 dans la revue scientifique britannique Nature montrait que 1700 variétés de plantes et d'espèces d'animaux et d'insectes avaient migré vers le Pôle nord à un rythme moyen de 6 km par décennie au cours de la dernière moitié du 20e siècle.
Le réchauffement est plus prononcé en allant vers l'Arctique où la fonte des glaces et des neiges met à nu le sol et les roches plus sombres qui absorbent de ce fait davantage la chaleur du soleil, amplifiant le phénomène. En revanche, les océans se réchauffent moins vite grâce aux échanges thermiques avec les eaux froides en profondeur.