Des doutes subsistent toutefois, selon la Station de recherche
Agroscope Reckenholz-Tänikon (ZH). Même si les expériences de dix
ans de recherche expérimentale en champ et de culture commerciale
sont positives, "certains points font l'objet de
controverses".
La Station de recherche agronomique ART a publié mardi ses
conclusions après avoir récapitulé les connaissances mondiales en
matière d'OGM sur demande de la Commission fédérale d'experts pour
la sécurité biologique.
Il n'existe aucun critère évident sur la manière de juger les
impacts environnementaux des cultures génétiquement modifiées par
rapport aux pratiques agricoles courantes, affirment les
spécialistes de l'ART.
Nombre d'incertitudes
Par exemple, il est incontestable qu'un transfert de matériel
génétique peut intervenir entre les plantes transgéniques et les
espèces sauvages apparentées. Mais on ne sait pas encore clairement
si les transgènes ainsi diffusés peuvent entraîner des changements
écologiques notables.
Impossible également de déterminer si le flux des gènes entre les
plantes transgéniques et les espèces sauvages doit être considéré
différemment de celui qui provient de plantes agricoles issues de
croisements conventionnels.
agences/boi
Les OGM en question
Les cultures génétiquements modifiées sont utilisées à des fins commerciales depuis 1995.
Près de 95% d'entre elles sont pratiquées aux Etats-Unis, en Argentine, au Brésil, au Canada et en Chine.
Les plantes transgéniques les plus largement cultivées sont le soja, le maïs, le coton et le colza.
Elles occupent aujourd'hui plus de 90 millions d'hectares.
La Suisse connaît un moratoire sur les plantes génétiquement jusqu'en 2010 dans l'agriculture.