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Avancée majeure dans les cellules souches

Médecine et biologie récoltent 40% des financements du FNS.
Ces recherches ont été applaudies par la Maison Blanche
Des scientifiques ont réussi à transformer des cellules de peau humaine en cellules souches, ouvrant la voie à de nouveaux traitements contre le cancer, le diabète ou encore la maladie d'Alzheimer.

La découverte simultanée par une équipe japonaise et une équipe
américaine «va complètement changer le champ» des recherches,
estimait mardi James Thomson, l'auteur de l'étude américaine
publiée par l'édition en ligne du magazine «Science».

Considérations éthiques

Les cellules souches sont considérées comme une possible panacée
face à certaines des maladies les plus mortelles ou handicapantes,
car elles peuvent évoluer en cellules de 220 types différents dans
le corps humain.



Mais l'accès aux cellules souches embryonnaires, même à des fins
de recherche, est limité en raison de considérations éthiques sur
l'utilisation et le clonage d'embryons humains. De plus, les
organes transplantés obtenus à partir de cellules souches
embryonnaires peuvent être rejetés par le patient.



Cette nouvelle technique, une fois améliorée, pourrait permettre
de créer des cellules souches ayant le code génétique du patient,
éliminant ainsi les risques de rejet.

Avancer la recherche

En permettant aux scientifique d'avoir un accès plus facile aux
cellules souches, elle devrait aussi permettre de faire avancer
rapidement la recherche pour le traitement du cancer, des maladies
d'Alzheimer et de Parkinson, du diabète, de l'arthrite, des lésions
de la moelle épinière, des attaques, des brûlures et des maladies
cardiaques.



L'équipe japonaise, conduite par Shinya Yamanaka de l'université
de Kyoto, réussit à créer une lignée de cellules souches à partir
de 5000 cellules. Son étude paraîtra le 30 novembre dans le
magazine «Cell».



L'équipe américaine de James Thomson, de l'université du Wisconsin
à Madison (nord), réussit à reprogrammer une cellules sur 10'000,
mais sans le recours à un gène connu pour être cancérigène.



Ce travail "est monumental par son importance dans le champ de la
recherche sur les cellules souches et par son impact potentiel sur
notre capacité à accélérer les applications de cette technologie",
a commenté Deepak Srivastava, directeur de l'Institut Gladstone sur
les maladies cardiovasculaires.



ats/afp/tac

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Washington félicite, le Vatican encourage

La Maison Blanche a salué cette découverte, y voyant le moyen de résoudre des problèmes médicaux "sans compromettre ni le but élevé de la science, ni le caractère sacré de la vie humaine".

Le Vatican condamne fermement toute manipulation sur l'embryon humain mais encourage la recherche scientifique sur les cellules souches adultes.

Rétrovirus bientôt inutiles?

La prochaine étape-clé, selon Science, sera de réussir à se passer de rétrovirus. "Si nous arrivons à surmonter les problèmes d'innocuité, nous pourrons utiliser les cellules iPS humaines dans les thérapies de transplantation cellulaire", espère M. Yamanaka.

Il juge cependant "prématuré de conclure que les cellules iPS puissent remplacer les cellules souches embryonnaires" et rappelle que "nous sommes encore loin de la découverte de traitements ou de thérapies à partir des cellules souches".