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Découverte d'un hominidé en bas âge

La petite hominidée reconstituée
La petite hominidée reconstituée
Il s'agit d'une découverte de premier plan dans le domaine de la paléontologie. Le squelette quasi-complet d'un hominidé en bas âge, vieux de 3,3 millions d'années a été découvert en Ethiopie.

La mise à jour du squelette de cette fillette devrait "largement
améliorer les connaissances sur la croissance des
australopithèques", selon des travaux paraissant jeudi dans la
revue scientifique "Nature".



C'est une équipe internationale comprenant notamment un chercheur
du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui a mis au
jour, au cours de fouilles s'étalant sur plusieurs années, le
squelette de cette jeune Australopithèque d'environ trois ans, sur
la rive droite du fleuve Awash, face au site où avait été
découverte Lucy, le plus célèbre squelette d'hominidé jamais
retrouvé à ce jour.

Australopitèque comme Lucy

"Jusqu'alors, les découvertes de cette ampleur (d'un jeune
hominidé) ne concernaient que des Néandertaliens, âgés de moins de
100'000 ans", souligne le CNRS dans un communiqué présentant
mercredi les grandes lignes de ces travaux avant leur publication
détaillée dans "Nature".

La croissance des hominidés

Ces ossements "devraient permettre d'améliorer nos connaissances
sur la croissance de cet hominidé qui présente encore de nombreuses
caractéristiques simiesques", se réjouit le CNRS.



Le squelette de cette jeune femelle-fillette de la famille des
"australopithecus afarensis" a été retrouvé lors d'une série de
missions dirigées par l'Ethiopien Zeresenay Alemseged (Institut Max
Planck de Leipzig) et associant des chercheurs américains, français
et éthiopiens.



Agences/sch

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Conservée grâce aux sédiments

Le crâne et la cage thoracique ont été découverts en 2000, suivis par de nombreux autres éléments du même squelette (omoplate, membre postérieur, phalanges).

Le niveau stratigraphique de la localité a pu être daté assez précisément de 3,32 millions d'années.

"Les sédiments sont des grès déposés dans des deltas de petites rivières, dont une crue a sans doute permis le transport et l'ensevelissement rapide du squelette, évitant à ce dernier d'être dévoré par les charognards", explique le communiqué.