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Le diabète tue six personnes chaque minute

La pompe à insuline, bientôt un souvenir pour les diabétiques?
La pompe à insuline, utilisée par des millions de diabétiques
Chaque minute, six personnes meurent directement ou indirectement du diabète dans le monde, souligne la Fédération internationale du diabète à la veille de la journée mondiale consacrée mardi à cette maladie.

Le diabète affecte plus de 200 millions de personnes au total.
Le nombre de diabétiques augmente de 7 millions par an, et "si l'on
ne réagit pas, cette épidémie touchera plus de 350 millions de
personnes en l'espace d'une génération", c'est-à-dire d'ici 2025,
met en garde son président, le Pr Pierre Lefèvre, dans un
communiqué.



Environ 80% de ces 350 millions de diabétiques seront issus de
milieux à faibles et moyens revenus, relève la Fédération
internationale du diabète (FID) à l'occasion de la journée mondiale
destinée à mettre l'accent sur le développement de la maladie parmi
"les personnes défavorisées et vulnérables".

Pas une maladie de riches

La Chine et l'Inde pourraient alors compter chacune 20 millions
de diabétiques, selon des chercheurs sud-coréens qui ont analysé
récemment dans la revue médicale britannique The Lancet l'épidémie
d'obésité et de diabète de type 2, ou diabète gras (lire encadré),
en Asie.



Cause de cécité, de défaillance rénale, d'amputation, de crise
cardiaque et d'accident cardiovasculaire, le diabète touche plus
durement les pauvres, "contrairement aux idées reçues, selon
lesquelles ce serait une maladie de riches", insiste la FID.



Dans les pays riches, les personnes les moins aisées sont plus
susceptibles de développer le diabète de type 2. Aux Etats-Unis, on
estime qu'une personne sur deux issue d'une minorité ethnique et
née en l'an 2000 développera un diabète au cours de vie, contre une
personne sur trois dans le reste de la population, souligne la
FID.

Les peuples indigènes menacés

Les populations indigènes de la planète sont menacées
d'extinction d'ici la fin du siècle si le diabète, lié à l'obésité,
ne ralentit pas sa progression, ont indiqué des experts lors d'une
conférence internationale lundi en Australie.



Une réduction de l'incidence du diabète de type 2 est cependant
possible en incitant durablement (quatre années d'accompagnement)
les personnes à risque à pratiquer une activité physique modérée, à
modifier leur alimentation (plus de fibres, moins de graisses) et à
perdre du poids, selon une étude finlandaise publiée samedi dans
Lancet.



afp/ant

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Les chiffres qui inquiètent

Plus de 3 millions de décès par an dans le monde seraient causés par un excès de glucose dans le sang, dont 960'000 directement à cause du diabète et 2,2 millions en raison de troubles cardiovasculaires, selon d'autres travaux publiés dans la revue médicale britannique "Lancet".

Le diabète de type 2 affecte déjà 50% des adultes sur l'île de Nauru dans le Pacifique Sud, 45% des Sioux et des indiens Pima aux Etats-Unis, et 30% des habitants des îles du détroit de Torres, dans le nord de l'Australie, selon les experts.

Qu'est-ce que le diabète?

Le sucre présent dans le sang a du mal à être utilisé car il a des difficultés à entrer dans les cellules du corps, par suite d'un manque en insuline ou d'une difficulté d'action de l'insuline.

Le diabète de type I (ou insulinodépendant) se caractérise par un manque d'insuline. Le pancréas ne fabrique plus du tout, ou presque plus, d'insuline. Il a pendant longtemps été appelé «diabète maigre» car le manque sévère en insuline conduit à un amaigrissement.

Le diabète de type II n'est pas insulinodépendant : la vie du diabétique ne dépend pas d'injections d'insuline. Ce diabète a pendant longtemps été appelé «diabète gras» car l'excès de poids le favorise, et parce qu'il s'accompagne souvent d'un excès de poids.