"Cette découverte, une percée qui a longtemps échappé à la
recherche sur le diabète, a mené à de nouvelles stratégies de
traitement, permettant de faire régresser la maladie sans aucune
réaction toxique" pour le système immunitaire, ont indiqué ces
chercheurs dans un communiqué.
Les travaux de ces chercheurs appartenant à l'hôpital pour les
enfants malades de Toronto, l'université de Calgary et le
laboratoire Jackson, dans l'Etat américain du Maine sont publiés
vendredi dans le journal Cell.
Le diabète de type 1, qui peut se manifester dès l'enfance,
résulte de la destruction par le système immunitaire de cellules du
pancréas qui produisent l'insuline nécessaire à la régulation du
sucre dans le sang. Les personnes atteintes doivent absolument
prendre de l'insuline pour vivre, mais les traitements existants ne
peuvent prévenir certains des effets secondaires de la maladie:
attaque cardiaque, cérébrale, cécité, gangrène et insuffisance
rénale.
Une avancée significative
La "percée" des chercheurs provient du fait qu'ils ont pour la
première fois établi un lien entre la maladie et le système
nerveux, alors que la plupart des spécialistes se concentraient
jusqu'à maintenant sur le système immunitaire. Ils ont découvert
qu'une anomalie des terminaisons nerveuses dans les cellules
pancréatiques produisant l'insuline provoquait une réaction en
chaîne qui causait le diabète de type 1 sur la souris.
afp/ant
Des résultats encourageants
En intervenant sur ces terminaisons, les chercheurs ont réussi à empêcher ou à faire disparaître l'inflammation des cellules responsables de la maladie.
"Nous sommes parvenus à une meilleure compréhension des diabètes de type 1 et 2, avec de nouveaux objectifs thérapeutiques pour les deux maladies", a déclaré Pere Santamaria de l'université de Calgary.
"Nous travaillons dur pour étendre nos études à des patients dont certains ont des anomalies du système nerveux sensitif, mais nous ne savons pas encore si ces anomalies commencent tôt dans la vie et si elles contribuent au développement de la maladie", a-t-il ajouté.
Le traitement va maintenant être testé pour les cas de diabète de type 2 liés à l'obésité, dans lesquels la résistance à l'insuline est encore plus sévère, ont indiqué les chercheurs en disant disposer de "fortes indications" sur son efficacité.