Toute une série de tissus humains ont pu à leur tour être
produits à partir de ces cellules. Cette méthode éliminerait les
problèmes éthiques liés à la recherche sur les cellules souches,
puisqu'elle rend inutile la destruction d'un embryon.
«Ressource précieuse»
Les scientifiques des universités de Wake Forest et de Harvard
expliquent que les cellules souches extraites du liquide
amniotique, prélevées sur des donatrices enceinte, sont pour ainsi
dire aussi prometteuses que les cellules souches
embryonnaires.
Selon les chercheurs, les cellules ont été prélevées sans nuire à
la mère ou au foetus, et ont servi à générer plusieurs types de
cellules, que l'on retrouve notamment dans le cerveau, le foie ou
les os.
"Notre espoir est que ces cellules offriront une ressource
précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes
de synthèse", a déclaré le Dr. Anthony Atala, qui dirige l'institut
de médecine régénératrice de Wake Forest et a coordonné le projet
de recherche.
Sept ans de recherche
Alors qu'il a fallu sept ans aux chercheurs pour déterminer que
ce type de cellules souches "peut être utilisé pour produire une
large gamme des cellules", ils ont souligné qu'ils ignoraient
toujours combien de types de cellules peuvent être générées à
partir de ces cellules souches.
ap/tac
«Au-delà de toutes les recherches»
Pour le Dr. Atala, ces résultats, publiés dans la revue "Nature Biotechnology", vont au-delà de toutes les recherches présentées lors du congrès de l'association américaine du coeur en novembre.
Le scientifique suisse Simon Hoestrup y avait notamment affirmé qu'il était en mesure de faire croître des valves cardiaques humaines à partir de cellules souches provenant du liquide amniotique. Les résultats de ses travaux n'ont toutefois pas encore été publiés.
Réaction positive du Vatican
Le Vatican a estimé lundi que cette découverte ouvrait des voies de recherche "éthiquement admissibles", au contraire des recherches sur l'embryon qu'il condamne. "L'Eglise n'est pas obscurantiste, elle est toujours prête à accueillir les vrais progrès scientifiques, c'est-à-dire ceux qui ne menacent ni ne manipulent la vie", a déclaré le cardinal Barragan, président du conseil pontifical pour la Santé.