Les lasers à cascade quantique étudieront la composition
chimique des différents gaz, en particulier du méthane, afin d'en
connaître l'origine.
Le but est de confirmer l'hypothèse que le renouvellement du
méthane est assuré par des bactéries, à l'image de ce qui se passe
sur Terre, indique vendredi dans un communiqué le Fonds national
suisse de la recherche scientifique (FNS) qui soutient le
projet.
Laboratoire roulant
Un véritable laboratoire roulant bardé d'appareils de mesure et
de senseurs sera à cette fin débarqué sur Mars et sillonnera près
des trois quarts de la surface de la planète sur une année
martienne, soit l'équivalent de plus de deux années
terrestres.
Le lancement de la mission est prévu pour 2009. Ce sera la 7ème
affrétée par la NASA à destination de la planète rouge avec pour
ambition de traquer les mêmes indices qui ont vraisemblablement
prévalu à l'apparition de la vie sur la Terre.
Applications terre-à-terre
Pour la société propriétaire des lasers, Alpes lasers,
l'aventure martienne pourrait bien déboucher sur une utilisation
plus «terre-à-terre». Parmi les applications possibles, les lasers
pourraient contrôler l'efficacité des catalyseurs d'automobiles en
sondant les gaz d'échappement. Ils pourraient aussi diagnostiquer
des maladies en analysant l'air exhalé par des patients.
Les lasers ont été mis au point par l'équipe du professeur Jérôme
Faist, de l'Institut de physique de l'Université de Neuchâtel, avec
le soutien du Pôle de recherche national Photonique quantique (NCCR
QP) et d'autres instruments d'encouragement de la recherche du
Fonds national
agences/TXT/cab
Européens bientôt aussi sur Mars?
Les pays européens préparent aussi un grand projet d'exploration de la surface martienne.
La mission ExoMars consiste à envoyer sur Mars un petit véhicule sur roues comparable, en plus grand, aux engins américains Spirit et Opportunity.
Ce "rover", d'environ 200 kilogrammes, devrait être capable de forer le sol jusqu'à deux mètres de profondeur, à la recherche de traces de vie.
Son lancement, initialement prévu en 2011, a déjà été décalé de deux ans en raison des difficultés rencontrées pour définir plus précisément ce programme.
Lors de leur réunion de Berlin, fin 2005, les pays membres de l'Esa avaient accepté de signer un chèque de 650 millions d'euros pour cette mission.