«Il est essentiel de pouvoir accélérer le transfert des
innovations vers la production», a expliqué mardi Patrick
Aebischer, président de l'EPFL.
L'incubateur apportera un appui aux étudiants et aux chercheurs
dans le développement de projets qui pourront ensuite être utilisés
pour les futurs produits Logitech.
Valoriser les inventions
Pour la haute école lausannoise, il importe que les avancées
technologiques faites sur le campus soient valorisées. La nouvelle
structure stimulera les recherches des étudiants. Et leurs
découvertes pourront déboucher sur des réalisations
concrètes.
Jusqu'ici, des idées innovantes se limitaient à alimenter une
publication scientifique. «Aujourd'hui, elles finiront dans un
produit qui change la vie des gens», a relevé Martin Vetterli,
vice-président de l'EPFL pour les relations internationales.
Investissement d'un million
Logitech, qui investira un montant de l'ordre du million de
francs par an, sélectionnera et accompagnera les projets qui
l'intéressent. «Nous serions fiers que la souris du futur provienne
de l'EPFL», a dit Bernard Gander, vice-président du groupe.
La nouvelle structure, placée sous la direction de Pascal
Eichenberger, accompagnera les projets des étudiants. Elle
apportera l'argent nécessaire au démarrage et réglera les questions
de propriété intellectuelle par un contrat-cadre simplifié.
ats/cab
Multiples champs d'application
L'incubateur Logitech EPFL, une petite structure installée au Parc scientifique de l'EPFL, agira comme un catalyseur de l'innovation.
Elle s'intéressera à divers domaines comme les technologies sans fil, l'utilisation de l'énergie (notamment pour augmenter la durée de vie des piles d'une souris), la miniaturisation et la recherche de matériaux plus performants.
Logitech et l'EPFL, une longue histoire
La haute école lausannoise entretient des relations étroites avec Logitech depuis l'apparition des toutes premières souris informatiques, il y a vingt-cinq ans.
«Nous avons presque une relation de famille», s'est amusé Patrick Aebischer.
Mais l'EPFL n'aura pas d'accord exclusif avec Logitech.
«A terme nous aimerions voir ces incubateurs fleurir avec des grands noms de l'industrie. Je rêve de Toyota, de Nokia», a déclaré M. Aebischer.