Modifié

Des chercheurs bernois dans la course au vaccin contre le coronavirus

De vieux vaccins pourraient être efficaces contre le SARS-CoV-2.
vkovalcik
Depositphotos [Depositphotos - vkovalcik]
Des chercheurs bernois dans la course au vaccin / La Matinale / 1 min. / le 23 avril 2020
La course au vaccin contre le coronavirus se poursuit. Alors que plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont annoncé le lancement d'essais cliniques sur l'être humain, les chercheurs suisses ne sont pas en reste.

Une équipe de l'Université de Berne espère pouvoir produire des millions de doses d'ici l'automne et ainsi inoculer l'ensemble de la population suisse. Leur idée: utiliser l'incroyable capacité de multiplication des bactéries pour produire des millions de doses de vaccins, comme l'a expliqué dans La Matinale de jeudi Monique Vogel, membre de l'équipe d'immunologie à Berne: "C'est l'avantage, parce que les bactéries chaque 20 minutes se divisent et on peut produire des litres. C'est beaucoup plus facile que si on doit créer certains vaccins qui devraient être produits dans des cellules mammifères, ce qui est beaucoup plus compliqué et plus cher".

"Une sorte de bouclier"

A l'intérieur de ces bactéries une toute petite partie du Covid-19, véhiculée par un virus inoffensif mais capable de provoquer dans l'organisme une défense immunitaire: "Avec les anticorps, cela va former une sorte de bouclier autour du coronavirus et comme cela il ne pourra plus rentrer dans les cellules. Nous avons déjà eu un premier vaccin élaboré avec des collaborateurs en Chine où nous avons pu montrer qu'on pouvait produire des anticorps neutralisant, donc qu'ils pouvaient bloquer la pénétration du virus dans les cellules épithéliales de poumon", a encore expliqué la scientifique.

Production à large échelle?

Après des premiers essais sur des souris, l'équipe espère pouvoir tester prochainement le vaccin sur des cobayes humains.

Des pourparlers sont en cours avec des géants de l'industrie pharmaceutique pour mettre en place, une fois la phase de test passée, un système de production à large échelle.

Sophie Iselin/lan

Publié Modifié