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Le train lumineux des satellites de SpaceX visible dans le ciel suisse

Avec son projet Starlink, Elon Musk entend devenir un important fournisseur d'accès à internet depuis l'espace.
Avec son projet Starlink, Elon Musk entend devenir un important fournisseur d'accès à internet depuis l'espace. / 19h30 / 2 min. / le 26 avril 2020
Un train de satellites Starlink de SpaceX est visible à l'oeil nu sous la forme d'une série de points lumineux ces jours dans le ciel d'une bonne partie du Globe, dont la Suisse, après le lancement de 60 appareils le 23 avril depuis Cap Canaveral, en Floride.

Le site Heavens-Above propose une animation pour suivre la trajectoire des objets Starlink. Et selon Find Starlink, qui permet de connaître la date et la durée des prochains passages de satellites dans une zone, les objets devraient être visibles samedi 25 avril depuis Lausanne notamment, pour autant que les conditions météo le permettent.

Les appareils deviennent de plus en plus ardus à distinguer à mesure qu'ils atteignent leur orbite.

Prochain lancement en mai

Le prochain lancement de 60 autres satellites est prévu en mai et les premiers services, dans certaines régions de la Terre, pourraient commencer dès la fin de l'année.

Le projet, développé par l'entreprise Space X d'Elon Musk, prévoit de placer des dizaines de milliers de satellites en orbite basse ces prochaines années pour fournir une connexion internet à haut débit depuis l'espace, surtout aux zones défavorisées.

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Un déploiement décrié

Le spectacle a aussi ses détracteurs. Interrogé par la RTS, l'astronome amateur Michel Ory soulignait en juin 2019 que certaines photos d'observatoires deviennent illisibles quand elles sont striées par le passage des satellites. Le Jurassien s'inquiète que "notre civilisation est la première qui ne pourra quasiment plus observer la Voie lactée". Pour lui, "le ciel étoilé devrait être inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco".



"L'encombrement dans le ciel est un vrai danger pour toutes les activités spatiales, en particulier les télécommunications, l’observation de la Terre, ou encore la météo. Le jour où on ne peut plus accéder à l’espace parce qu'il est trop encombré par des débris, là on va avoir des vrais problèmes", redoute de son côté Stéphane Paltani, astrophysicien à l'Université de Genève.