"L'utilité des PGM pour l'agriculture suisse est contestée et
des réserves ont été exprimées", explique mercredi le FNS dans un
communiqué. Les projets examineront lers PGM d'un point de vue
biologique mais aussi dans des perspectives économiques, juridiques
et éthiques.
Les PGM sont déjà commercialisées dans plusieurs pays mais de
nombreux aspects n'ont pas encore été clarifiés, et en particulier
la question de la coexistence de cultures de PGM avec d'autres
cultures. Par ailleurs, l'utilité des PGM pour l'agriculture suisse
est contestée.
"Utilité et risques"
Intitulé "Utilité et risques de la dissémination de plantes
génétiquement modifiées", le programme entend donc clarifier la
question en poursuivant trois buts. Tout d'abord, les chercheurs
examineront les possibilités d'applications des PGM compatibles
avec les visées de la politique agricole et environnementale
helvétique.
Les scientifiques se pencheront ensuite sur l'évaluation du cadre
légal et administratif pour les PGM ainsi que sur l'estimation et
la gestion des risques et des processus de décision. Le programme
étudiera enfin le développement des standards de monitoring des PGM
adaptés aux conditions suisses.
Projets très divers
Dans le domaine biotechnologique, les projets aborderont des
questions liées aux sols, à la biodiversité et au transfert de
gènes des PGM vers les plantes sauvages, aux répercussions sur les
organismes mis en contact avec des PGM, à la résistance des
végétaux à certaines maladies, à un vaccin pour les poissons basé
sur les algues et à la coexistence.
Les risques vont être examinés dans le cadre de deux essais en
plein champ avec du blé transgénique situés à Zurich et à Pully
(VD). D'autres projets vont se pencher sur les questions touchant à
la coexistence aux consommateurs et aux représentants de groupes
d'intérêt, à la formation et à l'éthique.
agences/boi
Crédit-cadre de 12 millions
Les 27 projets choisis ont été sélectionnés parmi 92 esquisses reçues.
Tous ont été évalués par des experts internationaux de renom.
Mandat confié fin 2005 par le Conseil fédéral, le programme bénéficie d'un crédit-cadre de 12 millions de francs.
Il durera quatre ans et devrait s'achever au printemps 2011.
Les travaux de recherche seront menés par l'EPFZ, les stations de recherche agronomiques de Reckenholz-Tänikon et Changins-Wädenswil, l'Institut de recherche sur l'agriculture biologique, ainsi que des bureaux indépendants.
Proche fin du moratoire
D'ici la fin du projet en 2011, le moratoire en cours sur les produits agricoles génétiquement modifiés aura pris fin.
Approuvé par le peuple en novembre 2005 dans le cadre d'une initiative populaire, ce temps d'arrêt avait incité le Conseil fédéral à lancer le nouveau programme de recherche afin d'approfondir les connaissances sur le sujet.