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L'obésité serait en partie génétique

En Suisse, un enfant sur cinq est en surpoids
L'obésité, un problème médical grandissant
L'obésité serait liée en partie à une variation génétique, révèle une vaste étude européenne publiée jeudi aux Etats-Unis. La découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de traitement.

Les personnes ayant deux copies d'un gène appelé FTO ont 70%
plus de risques d'être obèses que celles n'en ayant aucune, ont
découvert des chercheurs de l'école de médecine Peninsula et de
l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne. Ils ont aussi établi que
les sujets de l'étude porteurs d'une seule copie de ce gène ont 30%
plus de chances de souffrir d'obésité.

Nouveaux traitements en vue

"Les résultats de notre étude pourraient être une réponse à
quelqu'un qui se demanderait pourquoi il est plus gros que son
voisin alors qu'il ne mange pas plus et fait autant d'exercice",
relève le professeur Andrew Hattersley de l'école de médecine
britannique Peninsula, un des auteurs de ces travaux publiés dans
la revue américaine "Science" datée du 13 avril. "Il y a clairement
une composante génétique dans l'obésité", ajoute-t-il.



"Même si nous ne comprenons pas encore pleinement le rôle joué par
le gène FTO dans l'obésité, les résultats de notre étude sont très
intéressants", ajoute le Dr. Mark McCarthy de l'Université
d'Oxford. "La découverte de ce lien génétique devrait permettre
d'améliorer notre compréhension de l'obésité qui accroît fortement
les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires",
poursuit-il. Selon ce professeur de médecine, "ce nouvel éclairage
scientifique devrait ouvrir la voie à de nouvelles approches pour
traiter l'obésité".

USA: 60 millions d'obèses

Cette étude fait partie d'un projet plus vaste en
Grande-Bretagne visant à identifier les variations génétiques
pouvant prédisposer ou protéger des personnes de certaines
maladies. Selon une enquête réalisée en 2001 en Grande Bretagne,
plus d'un cinquième des hommes et des femmes âgés de 16 ans et plus
entraient dans la catégorie des obèses tandis que la moitié des
hommes et un tiers des femmes étaient seulement considérés comme
souffrant d'un excès pondéral.



Aux Etats-Unis, plus d'un tiers de la population est en surpoids
tandis que 60 millions d'adultes américains sont obèses. Une étude
publiée lundi montre que la proportion d'Américains souffrant d'une
obésité extrême avec un poids d'au moins 45kg au-dessus de la
normale augmente beaucoup plus rapidement. D'autres recherches ont
montré que de simples changements d'habitudes comme de marcher un
kilomètre tous les jours pourrait réduire de moitié la proportion
des obèses aux Etats-Unis.



afp/bri

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Plus de 40'000 personnes examinées

Une personne sur six est porteuse de deux copies du gène FT0 dans la population blanche européenne, précise l'étude financée par le Wellcome Trust, la plus grande organisation privée de recherche médicale britannique.

Les auteurs de cette recherche avaient dans un premier temps identifié ce lien génétique avec l'obésité en analysant le génome de 2000 personnes souffrant d'un diabète de type 2 et en le comparant avec un groupe de contrôle de 3000 sujets.

Ils ont ensuite analysé des échantillons génétiques prélevés sur 37'000 personnes dans la population générale ne souffrant pas de diabète en Grande-Bretagne et en Finlande.