Le diabète de type 2, représentant environ 90% de tous les cas,
se répand actuellement comme une véritable épidémie. Les cellules
produisant l'insuline dysfonctionnent et meurent, ont expliqué les
chercheurs zurichois. Les patients ont bien supporté le médicament
mis au point.
Essais cliniques menés
La découverte du "blocker" est le résultat d'une dizaine
d'années de recherches menées par l'équipe de Marc Donath,
professeur d'endocrinologie à l'Université de Zurich. Les
scientifiques ont d'abord identifié la molécule qui est à l'origine
de la disparition des cellules produisant l'insuline, avant de
chercher un produit qui enraye ce processus, un "blocker".
Fort des premiers résultats, l'équipe a effectué il y a trois ans
des essais sur 70 patients, dont 39 à Zurich et 31 au Danemark. La
moitié d'entre eux ont reçu un placebo, l'autre moitié le
"blocker". Après une semaine de traitement déjà, ceux qui avaient
reçu le médicament ont connu une nette amélioration des échanges de
sucre dans le sang.
Traitement allégé
Le diabète de type 2 a ainsi pu être freiné, pour la première
fois. Le traitement a aussi pour effet de prévenir les fréquentes
complications de la maladie, telles que les affections cardio
vasculaires.
Autre avantage: les patients doivent seulement subir une piqûre
une fois par mois, ou moins, selon les cas, contre plusieurs en une
journée avec les produits actuels. Les résultats de ces travaux de
recherche ont été publiés ce jeudi dans la revue spécialisée "New
England Journal of Medicine".
agences/cab/boi
Une maladie très répandue
En Suisse, quelque 150'000 personnes se savent atteintes du diabète de type 2, mais 100'000 ignoreraient qu'elles sont malades.
On estime que 246 millions de personnes en souffrent dans le monde et il faut s'attendre que leur nombre passe au moins à 380 millions d'ici 20 ans, ont expliqué les experts.
Environ la moitié des patients se situent dans la catégorie d'âge 40 à 59 ans.
Une alimentation excessive alliée au manque d'exercice physique est à l'origine de ce diabète.