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Les soucoupes volantes envahissent internet

Pour certains, les "cercles" sont l'oeuvre d'extraterrestres
Pour certains, les "cercles" sont l'oeuvre d'extraterrestres
Petits hommes verts et soucoupes volantes sur internet! Les fans de mystère peuvent depuis jeudi consulter les archives officielles de la France sur internet. La curiosité des internautes a été telle que le site a été surchargé toute la journée.

La France est devenue jeudi le premier pays au monde à mettre en
ligne ses archives officielles sur les objets volants non
identifiés, dans un exercice inédit de transparence qui vise à
dissiper les accusations de dissimulation lancées par certains
passionnés.



"C'est une première mondiale", a souligné le responsable du Groupe
d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non
identifiés (GEIPAN) du Centre national d'études spatiales (CNES).
"Oui, c'est vrai, aux Etats-Unis, on peut demander ces informations
au cas par cas. Mais nous, nous avons fait le contraire en mettant
à la disposition du public l'ensemble de l'information", a-t-il
ajouté.

Photos et vidéos

Ces archives contiennent pour l'heure environ 400 dossiers, soit
un quart des quelque 1600 cas observés en France depuis les années
50 (s'y ajoutent quelques cas plus anciens). "Nous employons une
personne à temps complet pour avoir en ligne la totalité de nos
archives d'ici à la fin de l'année," a assuré le responsable.



Le GEIPAN compte aussi intégrer progressivement photos et vidéos.
"Le principe qui nous anime, c'est qu'il n'y a rien qu'on ne mettra
pas en ligne, avec une seule réserve: la protection de la vie
privée". "Il n'y a pas dans les archives du CNES de documents
classés Défense et je n'ai reçu aucune instruction particulière
dans ce domaine-là", a encore affirmé le scientifique.



Pour l'essentiel, les documents mis en ligne sont des
procès-verbaux de gendarmerie, expurgés des données personnelles
sur les témoins. "Les UFOlogues (passionnés de soucoupes volantes)
ne trouveront pas dans cette base de données de scoops ou de cas
inconnus", a-t-il prévenu.

Témoignages flous

Le principal problème rencontré par les scientifiques est le
flou de la plupart des témoignages. Un témoin pourra ainsi assurer
avoir vu un objet volant "en forme de rouleau de papier
hygiénique", mais il sera beaucoup moins précis lorsqu'il lui
faudra estimer son angle azimutal...



Alors que le précédent responsable de ces phénomènes au sein du
CNES s'était laissé engluer dans les querelles entourant les ovnis,
le nouveau dirigeant a assuré que l'organisme s'en tiendrait
désormais à une approche purement scientifique : "Nous n'avons pas
le moindre début de preuve que des extraterrestres seraient
derrière les manifestations inexpliquées. Du contraire, non
plus".



afp/boi

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Un site très complet

Le site web est le suivant: http://www.cnes-geipan.fr/geipan/. Mais attention aux "bugs" dus à la surcharge d'utilisateurs

Le site, facile d'utilisation, permet de faire des recherches par région (ou département), par date ou mots clefs.

Il est aussi possible de sélectionner par catégorie de cas: "A" (élucidé et démontré), "B" (explication probable sans preuve formelle), "C" (insuffisance d'informations) et "D" (inexpliqué en dépit de témoignages solides et d'indices concrets, environ un quart des dossiers).

La numérisation a permis de regrouper dans un même dossier des témoignages jusqu'ici archivés séparément.

Les 800 dépositions collectées le 5 novembre 1990 lors de la rentrée - prouvée - dans l'atmosphère d'un fragment de fusée ont ainsi été rassemblés.

Nombreux cas signalés

Chaque année, entre 50 et 100 cas sont signalés au CNES, dont environ 10% font l'objet d'une enquête complémentaire. "Mais seuls quelques dizaines sur les trente dernières années méritent le nom d'ovnis", selon son responsable.