L'étude est signée par quatre médecins de l'Institut
universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) de
Lausanne. Ils rappellent que selon les normes internationales, le
surpoids et l'obésité touche 15 à 20% des écoliers suisses, 2 à 5%
pouvant être qualifiés d'obèses.
Conséquences graves
L'obésité pédiatrique n'est pas qu'un problème esthétique. Un
indice de masse corporelle (IMC) élevé est associé à une
multiplication des risques de maladie pendant l'enfance,
l'adolescence et l'âge adulte, selon les auteurs.
Les conséquences pendant l'enfance déjà sont nombreuses. Les
complications cardio-métaboliques sont multiples. Un tableau
indique pas moins d'une vingtaine de pathologies, outre les
atteintes psychosociales.
Croissance continue des cas
Ces dernières années, selon les auteurs, de plus en plus de cas
de diabète ont été décrits chez les adolescents obèses, notamment
en Suisse. Chez plus de 5000 écoliers vaudois examinés,
l'hypertension augmentait fortement avec l'IMC: 1,4% chez les
enfants de poids normal, 3,6% chez les enfants en surpoids et 24%
chez les enfants obèses.
Jusque dans les années 80, selon l'étude, l'obésité a été rare
chez les enfants, en Europe comme en Suisse. Elle aurait ensuite
augmenté de 0,1 à 0,3% par année, ce qui a notamment été montré par
la comparaison d'enfants lausannois nés en 1955 et en 1980.
ap/het
Pays riches touchés
Actuellement, près d'un milliard d'adultes, dans le monde sont en surpoids dont près d'un tiers sont obèses.
En Europe, 15 à 30% des enfants ont un excès de poids.
En Amérique du Nord, la nombre de cas dépasse les 30%.
Problème majeur
Comme les enfants en surpoids ont fortement tendance à le rester à l'âge adulte, il faut considérer que l'excès de poids, en raison de ses conséquencens cardiovasculaires et métaboliques, est désormais un problème majeur de santé publique.
Cela devrait amener à la mise en oeuvre de programmes de prévention et des politiques de santé appropriées, selon les auteurs de l'étude.