Le site doit être lancé "plus tard dans l'année", a indiqué le
cybermarchand américain Amazon.com, qui vient grossir ainsi les
rangs des acteurs de la musique en ligne favorables à la diffusion
de morceaux sans la protection DRM, pour permettre à l'usager
d'utiliser indifféremment n'importe quel site, baladeur et
logiciel.
Système anti-piratage
Les droits de protection anti-copie DRM empêchent les
consommateurs de copier sur d'autres supports --comme leur lecteur
MP3 ou leur téléphone portable-- les morceaux qu'ils téléchargent
sur internet. Ce verrouillage sert à lutter contre le piratage de
musique, selon ses défenseurs.
"Les morceaux sans DRM vendus sur Amazon.com rendront l'internaute
libre d'écouter ses morceaux sur n'importe quel appareil --qu'il
s'agisse d'un PC, d'un Mac, d'un iPod (Apple), d'un Zune
(Microsoft) ou encore d'un Zen (Creative)-- comme de les graver sur
un CD pour son usage personnel", a d'ailleurs souligné le
groupe.
Pas en avant vers l'interopérabilité
Dans un communiqué séparé, la maison de disque britannique EMI a
annoncé offrir l'intégralité de son catalogue en format MP3 sans
protection DRM sur le futur site d'Amazon.com.
Cette participation prolonge l'initiative récente d'EMI de
proposer aux distributeurs les titres de son catalogue sans DRM,
une première chez les majors du disque.
Selon EMI, supprimer les DRM "est un grand pas en avant pour
répondre au manque actuel d'interopérabilité" entre les sites de
vente de musique et les baladeurs de musique, "qui frustre les
consommateurs".
afp/tac
Déjà sur iTunes
Le catalogue sans DRM d'EMI est déjà disponible sur le site de musique en ligne iTunes de l'américain Apple.
Ce dernier est à l'initiative de ce mouvement en faveur de la suppression des DRM, qui ne fait pas l'unanimité dans l'industrie du disque.
Toutefois, les morceaux disponibles sur iTunes ne sont pas dans leur totalité proposés sans protection DRM.
Selon les défenseurs des DRM, une suppression de ce système de protection qui verrouille l'usage d'un morceau à un logiciel et à un appareil -les couples iTunes-iPod ou encore Zune-Marketplace chez Microsoft- est une porte ouverte pour le piratage de musique.
Un marché qui cartonne
Les ventes de musique par Internet se sont envolées en 2006 en Suisse. Le chiffre d'affaires des téléchargements de disques s'est inscrit à 7 mio de francs, contre 3 mio en 2005 (+133,3%). Le nombre de CD écoulés en 2006 a chuté de son côté de 16,4% à 11,4 mio.