«Le CIBM ouvre de nouvelles perspectives sur l'imagerie du
vivant, «de la molécule jusqu'au patient. C'est un jour superbe»,
s'est félicité Patrick Aebischer, le président de l'Ecole
polytechnique fédérale (EPFL).
"Arc dynamique"
Il a souligné l'importance du partenariat entre cinq
institutions des bords du Léman soutenues par deux fondations:
«Ensemble nous pouvons faire quelque chose de grand». C'est «l'arc
dynamique», a commenté le recteur de l'Université de Genève Jacques
Weber alors qu'il voulait dire l'arc lémanique.
Le projet lancé en 2001 est issu du programme «Sciences vie
société». Il associe les universités de Lausanne et de Genève, les
deux hôpitaux universitaires (CHUV et HUG), l'EPFL et les
Fondations Leenaards et Louis-Jeantet de Médecine.
Relation directe
La particularité du projet réside dans la relation directe entre
recherche et applications médicales. Physiciens, biologistes,
médecins et ingénieurs travaillent ensemble pour ouvrir des champs
d'investigation, d'innovation et des développements thérapeutiques
inédits.
Le centre romand explore et conjugue les différentes techniques
pour mieux connaître le métabolisme et les fonctions du corps
humain. Il compte ainsi détecter les maladies de manière toujours
plus efficace et plus précoce.
Plus compétitif
«Nous voulons réduire le temps qui s'écoule entre la recherche
et l'utilisation clinique, ce qui pousse nos chercheurs à être plus
compétitifs», a expliqué le directeur du CIBM, Rolf Gruetter. Trois
domaines sont privilégiés: l'oncologie, les neurosciences et les
maladies métaboliques comme le diabète ou l'obésité.
ats/tac
Du jamais vu
Le CIBM possède à Ecublens (VD) l'IRM (Imagerie par résonance magnétique) le plus puissant au monde, doté d'un champ magnétique de 14 teslas, alors que les cliniques utilisent des appareils fonctionnant à 3 teslas. Les expériences à ce niveau se font sur des souris et des rats.
«Nous pouvons voir aujourd'hui des choses très étonnantes, des choses qu'on avait jamais vues. Par exemple quelles régions du cerveau sont actives lorsque le pouce droit ou gauche bouge, ou bien de nouveaux composants biochimiques», a expliqué Rolf Gruetter.
Le CIBM rassemble d'autres techniques comme la tomographie par émission de positons (PET), le traitement du signal et de l'image, le «brain mapping». Celles-ci sont réparties sur plusieurs sites connectés et synchronisés entre Lausanne et Genève.
Ce centre est «un merveilleux outil de travail, unique en son genre». «Aucun de nous ne pouvait faire séparément» ce qui a été réussi grâce à la collaboration des forces réparties dans la région», a affirmé le recteur de l'Université de Lausanne, Dominique Arlettaz.