"L'union fait la force" est le mot d'ordre de la fondation
"ClusterVScancer" créée en 2006 par l'UNIL dans le but de mettre en
réseau le plus possible de ressources informatiques.
Exploiter les capacités
L'expérience, déjà utilisée par des organismes comme le CERN à
Genève, vise à exploiter les capacités inutilisées des ordinateurs.
Exemple: "lorsque vous écrivez un mail, vous n'utilisez que 20% des
capacités de votre ordinateur, guère plus", explique Julien Goumaz,
directeur du projet.
En tâche de fond, votre appareil "turbine" pour une unité
centrale. "Et se met en pause, si vous avez besoin de plus de
capacités. L'utilisateur ne voit rien". Il est important pour les
scientifiques de pouvoir disposer, à moindres coûts, de nouvelles
ressources informatiques.
4000 ordinateurs
De nombreuses recherches reposent aujourd'hui sur la
modélisation informatique de solutions thérapeutiques. Cette
pratique requiert de gigantesques puissances de calculs, qui
s'avèrent coûteuses. L'informatique distribuée (Grid) permet de
répartir le problème à calculer sur une multitude d'ordinateurs. Il
suffit pour cela d'installer un petit logiciel.
Durant la phase test, menée depuis fin 2003, 300 puis un millier
d'ordinateurs de l'UNIL ont ainsi "travaillé" à l'élaboration d'un
vaccin contre le mélanome. Environ 4000 ordinateurs du campus
seront progressivement reliés au "Grid" pour seconder les
chercheurs dans toutes sortes de domaines.
ats/boi
Partenaires multiples
La fondation "ClusterVScancer" voit plus loin et espère convaincre l'Etat de Vaud et d'autres partenaires.
A terme, les particuliers pourraient aussi y participer.
"Pour grandir, on a besoin de moyens", constate Julien Goumaz.
Des contacts informels ont eu lieu avec le canton pour élargir le concept à l'administration.
"On tend la perche", commente le chef de projet.
La fondation attribuera les capacités informatiques qu'elle réussira à dégager en priorité à la recherche contre le cancer.
Le pôle lausannois en oncologie est actuellement en plein développement et regroupe l'UNIL, l'institut Ludwig (LICR), le CHUV, l'ISREC et l'Institut suisse de bioinformatique (SIB).