L'étude émane de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt,
la neige et le paysage (WSL).
Deux facteurs expliquent que la Suisse est particulièrement
touchée par le réchauffement climatique, a expliqué la climatologue
du site lausannois du WSL, Martine Rebetez. D'une part, elle est
relativement éloignée des océans, qui absorbent une partie de la
chaleur de l'atmosphère. D'autre part, la Suisse est située à une
latitude assez élevée.
Les chercheurs ont constaté que plus on est proche du pôle nord,
plus la température de l'air augmente avec le réchauffement. En
effet, la glace et la neige reflètent beaucoup plus les rayons du
soleil que la terre et les arbres.
Autres régions autant touchées
Selon Martine Rebetez, tous les pays alpins sont touchés de
façon semblable. D'autres régions de l'hémisphère nord connaissent
également une hausse aussi rapide que la Suisse. Il s'agit par
exemple du nord de la Suède, de l'Ukraine ou encore du nord de la
Chine.
L'étude des professeurs Martine Rebetez et Michael Reinhard (EPFL)
a été publiée mardi dans la revue «Theoretical and applied
climatology». Elle repose sur les mesures réalisées en douze points
de la Suisse situés entre 316 et 2490 mètres d'altitude. Les
valeurs diffèrent peu entre les diverses régions du pays, car la
hausse des températures est un phénomène global et non local, écrit
le WSL.
Printemps et été les plus touchés
Durant les trente dernières années, les saisons les plus
touchées par le réchauffement ont été le printemps et l'été. Durant
ces deux saisons, l'augmentation des températures a été supérieure
à 0,8°C par décennie. Cela explique par exemple le recul des
glaciers dans les Alpes suisses depuis les années 1980 ainsi que
l'avancement de la végétation au printemps.
Selon le WSL, la hausse des températures a également des
conséquences importantes sur l'agriculture, le tourisme, la santé
humaine, la consommation d'énergie et la fréquence des catastrophes
naturelles.
ats/tac
Intempéries: alertes plus rapides
MétéoSuisse devrait informer plus rapidement la population en cas d'intempéries localisées. La commission de l'environnement du Conseil des Etats a plaidé en ce sens en examinant le mandat de prestations 2008-2011 de l'office fédéral.
La commission évoque en particulier une collaboration renforcée avec les chaînes de télévision et de radio qui permettrait à MétéoSuisse d'être la «voix officielle» de la Confédération en cas de dangers, ont indiqué mardi les services du Parlement.
Elle s'inscrit ainsi dans la ligne du Conseil fédéral qui prépare un projet à ce propos.
La commission note toutefois la difficulté de trouver un juste milieu entre crier au loup sans fondement et communiquer avec trop de retenue. Elle constate en outre que lors de graves intempéries, peu de mesures peuvent être prises rapidement pour éviter les dégâts dus au vent ou aux fortes précipitations.
Pour le reste, elle juge que le système d'avertissement de MétéoSuisse fonctionne correctement.