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Nouvelle arme contre le cancer pour le CHUV

Un exemple de tomographe dans une clinique privée de Zurich
Un exemple de tomographe dans une clinique privée de Zurich
Le CHUV a inauguré son nouvel équipement de tomothérapie, une innovation technologique majeure dans la lutte contre certains cancers. Elle permet de cibler avec plus de précision les tumeurs.

La tomothérapie est une radiothérapie de très haute précision
qui permet de sculpter le traitement sur la forme de la tumeur.
Elle permet de cibler avec précision la grosseur à irradier et de
préserver les organes sains situés à proximité, explique le Centre
hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

Imagerie 3D

Elle associe le principe du scanner à un accélérateur de
particules qui tourne autour du patient. La présence d'un détecteur
à l'opposé de l'accélérateur de particules permet de faire de
l'imagerie 3D en temps réel durant la radiothérapie. La position du
patient peut ainsi être reproduite de manière précise d'une séance
à l'autre.



La tomothérapie est particulièrement efficace pour éviter
d'irradier des organes à risque situés à proximité des tumeurs dans
la sphère ORL. Elles sont souvent situées près de structures
fragiles comme les glandes salivaires, selon le professeur
René-Olivier Mirimanoff, chef de service de radio-oncologie du
CHUV.

Tumeurs thoraciques et abdominales

Dans une radiothérapie conventionnelle, celles-ci sont
systématiquement irradiées, ce qui peut provoquer des troubles
irréversibles de la salivation. Avec une irradiation ultra-précise,
ces glandes sont mieux épargnées.



D'autres types de cancers localisés, mais difficiles à irradier
sans toucher d'autres zones à risque devraient bénéficier de ces
progrès. Il s'agit notamment de certains cas complexes de cancers
thoraciques ou abdominaux, par exemple de la prostate et des
poumons.



ats/tac

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Spécimen unique

Le CHUV est le premier hôpital universitaire suisse à utiliser cette nouvelle technologie commercialisée depuis deux à trois ans, selon le professeur Mirimanoff et le Dr. Raphaël Moeckli, physicien médical de l'Institut universitaire de radiophysique appliquée du CHUV.

Le CHUV dispose pour l'instant d'une seule machine. Elle permet de traiter les cas les plus complexes, soit entre quinze et vingt patients par jour. Chaque patient n'a pas besoin d'être traité par tomothérapie, selon les médecins.

Le centre universitaire dispose bien évidemment de techniques de pointe pour les traitements par radiothérapie conventionnelle, ont-ils rappelé.

Pour l'instant, quelque 25 installations sont disponibles en Europe, et l'on en compte entre 120 et 140 dans le monde.