C'est ce qu'indique un sondage de gfs.bern publié lundi.
«L'utilisation généralisée du téléphone mobile en Suisse s'est
imposée d'elle-même et à une vitesse phénoménale», a souligné lundi
à Berne Claude Longchamp, directeur de l'institut de recherche qui
a mené l'enquête pour le Forum de la communication mobile,
organisme faîtier des trois grands opérateurs helvétiques. Cela
s'explique par une large acceptation et le côté indispensable de
l'objet dans la société d'aujourd'hui, selon lui.
L'utilité l'emporte sur le risque
Si 55% des 1213 personnes interrogées pensent que la téléphonie
mobile présente des risques pour la santé (66% selon le dernier
sondage de gfs.bern en 2004), son utilité l'emporte sur les risques
aux yeux 79% des Suisses.
Même les gens les plus critiques, dont la majorité n'ont pas de
portable et ont plus de 65 ans, penchent à 66% d'entre eux dans ce
sens pragmatique. Ce sondage a été réalisé entre le 20 novembre et
le 9 décembre 2006 auprès de 1213 habitants de plus de 16 ans dans
toute la Suisse, dont 250 Romands.
ats/hof
Contradictions au chapitre des enfants
Le chapitre réservé à l'utilisation du téléphone mobile par les enfants révèle des contradictions dans la perception de ce sujet par les Helvètes.
Un enfant possède aujourd'hui son propre portable dès l'âge de 13 ans et demi en moyenne, selon le sondage.
Et pourtant, 59% des personnes interrogées estiment insensée la détention de l'objet par les jeunes de moins de 16 ans.
Pour 87% des sondés, un enfant est mieux atteignable pour ses parents, s'il possède un téléphone portable.
Ils sont toutefois 93% à considérer que les enfants téléphonent trop souvent avec leur appareil.
La téléphonie mobile confronte en outre les jeunes de moins de 16 ans trop tôt à la violence et la pornographie, selon 84% des personnes.