Energissima réunit près de 120 exposants, dont 30 entreprises de
Suisse alémanique. Plus de 45 conférences et débats attendent les
professionnels et les visiteurs. Les deux premières journées
s'adressent plus particulièrement aux professionnels.
Pour tous les goûts
Jeudi, sur le thème «Quelle cohérence énergétique pour les
pouvoirs publics?», la politique énergétique sera étudiée au niveau
de la Confédération, des cantons et des communes. Vendredi sera
consacrée au thème de la qualité environnementale dans le bâtiment.
Samedi et dimanche s'adressent plus particulièrement au grand
public.
On y traitera de la mobilité alternative, des énergies
renouvelables dans l'habitat, du développement durable, des
nouvelles énergies, des bateaux solaires. Moment fort: la
projection du film d'Al Gore «Une vérité qui dérange» sera suivie
d'un débat public.
Swisspirit et Solar Impulse
De nombreuses animations sont également prévues. Les visiteurs
pourront découvrir par exemple Swisspirit et sa voiture solaire,
Michelin et sa voiture à hydrogène, l'Atelier énergétique destiné
aux enfants, les vélos électriques Watt World, l'agriculteur de
demain avec l'»énergieculteur» ou le projet Solar Impulse de
Bertrand Piccard.
Patronné par le conseiller fédéral Moritz Leuenberger et présidé
par le conseiller d'Etat fribourgeois Pascal Corminboeuf, le salon
Energissima entend regrouper en un seul lieu les acteurs des
domaines concernés et focaliser l'attention du public, des
professionnels et des médias sur le domaine des énergies
renouvelables.
Un de ses principaux objectifs est de sensibiliser les visiteurs.
Energissima vise aussi à stimuler le sens des responsabilités de
tout utilisateur d'énergies, aussi bien les privés que le commerce
et l'industrie. Les organisateurs espèrent attirer de 5000 à 10'000
visiteurs.
ats/cab
Plaidoyer de Moritz Leuenberger
Dans un petit mot à sa façon lors présentation à la presse mercredi, Moritz Leuenberger s'est demandé ce qui nous distingue de la Marquise de Pompadour et de son absence de scrupules résumé dans une citation qui a passé les siècles, «Après nous le déluge». C'est ainsi que la belle marquise consolait Louis XV après une lourde défaite devant les Prussiens en 1757.
Selon le conseiller fédéral, chacun de nous sait pertinemment que pour préserver la planète pour les générations futures, il faudrait surtout modifier nos comportements en matière d'énergie, choisir des moyens de transport émettant un minimum de CO2, isoler les maisons, les chauffer non pas au mazout, mais au bois, à l'énergie solaire ou géothermique.
Mais cela relève plutôt de l'utopie, regrette-t-il. Selon lui, les rouages de la politique progressent «lentement, très lentement». Mais heureusement il existe des foires comme Energissima: à Bulle, l'avenir est à portée de main.
Si Madame de Pompadour vivait au 21e siècle, il faudrait l'inviter ici, conclut le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie, et de la communication.