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Une sonde va chercher la vie sur Mars

Les USA vont peut-être devoir s'effacer dans la course à l'espace
La sonde doit étudier le permafrost de la planète Rouge
Phoenix, sonde martienne américaine, est fin prête pour un lancement début août pour Mars. Sa mission est inédite: détecter dans les plaines arctiques de la planète rouge de possibles formes de vie passées et présentes.

"Notre stratégie de recherche de l'eau sur Mars a donné lieu à
une série de découvertes extraordinaires ces dernières années sur
l'histoire hydrographique de cette planète", a expliqué lundi Doug
McCuistion, le directeur du programme d'exploration de Mars à la
Nasa.

Analyse de la glace de Mars

"Phoenix va compléter notre stratégie d'exploration martienne en
tentant pour la première fois de toucher et d'analyser l'eau de
Mars sous forme de glace dans le sol", a ajouté le directeur du
programme lors d'une présentation à la presse.



"Phoenix a été conçu pour examiner l'histoire de la glace du
permafrost en mesurant comment l'eau liquide a modifié la chimie et
la minéralogie du sol", a expliqué Peter Smith de l'université
d'Arizona (sud-ouest), un des scientifiques contribuant à ce
projet.

Deux antennes et un bras

Avec ses deux antennes solaires déployées, Phoenix mesure 5
mètres de largeur sur 1,52 mètre de longueur. Il dispose d'un bras
robotique de 2,34 mètres de long qui creusera dans le sol pour
atteindre la couche de glace qui, selon les scientifiques, est à
une dizaine de centimètres de profondeur.



Une caméra et une sonde attachées au bras examineront le sol et la
glace s'y trouvant. Le bras prélèvera des échantillons avec deux
instruments dont un chauffant pour détecter toute substance
volatile comme l'eau et des substances chimiques à base de carbone
qui sont des éléments essentiels de la vie.



Phoenix aura aussi une station météorologique avec un laser
mesurant l'eau et la poussière en suspension dans l'atmosphère. Ces
instruments suivront la météo durant les trois mois de cette
mission.

Présence de microbes primitifs?

"En outre, nos instruments peuvent évaluer si l'environnement
polaire martien est une zone habitable pour des microbes
primitifs", a indiqué Peter Smith de l'université d'Arizona, l'un
des responsables du projet.



Le lancement est prévu le 3 août, ouverture d'une fenêtre de tir
de 21 jours, par une fusée Delta 2 depuis la base de Cap Canaveral
en Floride (sud est). L'arrivée sur Mars est prévue en mai 2008
après un voyage de 680 millions de km.



Comme les vaisseaux précédents, Phoenix utilisera un bouclier
thermique pour freiner sa vitesse de rentrée dans l'atmosphère
martienne et déploiera ensuite un parachute supersonique pour
ralentir sa vitesse à 210 km/heure. Puis la sonde allumera des
rétro-fusées lui permettant de se poser en douceur sur ses trois
pieds.



afp/bri

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Mars a connu l'humidité

Les scientifiques sont désormais d'accord pour dire que Mars, dont la formation date comme la Terre de quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire avec un vaste océan.

L'orbiteur américain Mars Odyssey avait aussi trouvé des signes en 2002 appuyant la théorie selon laquelle de vastes étendues de Mars, y compris ses plaines arctiques, contiennent de l'eau gelée à moins d'un mètre de profondeur.

Deux autres robots américains, Rover et Spirit, qui continuent depuis plus de deux ans à explorer la surface de Mars, ont aussi trouvé ailleurs des indices de la présence d'eau dans le passé.

Une mission difficile

"Se poser sur Mars est difficile", a rappelé, Barry Goldstein, responsable du projet Phoenix au "Jet Propulsion Laboratory" de la Nasa en Californie (ouest).

Le taux de réussite est de 50% sur les 14 missions (russes, américaines, japonaise et européenne) lancées depuis 1988.

La Nasa a repéré un site d'atterrissage plat, sans rocher.

Phoenix devrait accomplir sa mission avec des températures variant de moins 73 à moins 33 degrés Celsius.