Le décollage de l'engin spatial non habité a eu lieu comme prévu du centre spatial japonais de Tanegashima à 6h58 (dimanche à 23h58 en Suisse) au moyen du lanceur H-IIA numéro 42 Mitsubishi Heavy Industries, après deux reports la semaine dernière en raison du mauvais temps.
Quasiment une heure après le décollage, des applaudissements ont retenti dans la salle de contrôle japonaise quand la sonde s'est séparée de la fusée.
Le décollage a aussi été vécu avec fierté et émotion dans les Emirats arabes unis. Le Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute tour au monde, avait symboliquement projeté un compte à rebours de dix secondes sur son immense façade avant le décollage.
Images inédites espérées
La sonde devrait commencer à orbiter autour de Mars d'ici à février 2021, à l'occasion du 50e anniversaire de l'unification des sept principautés qui forment les Emirats arabes unis.
Cette mission doit étudier l'atmosphère de la planète rouge pour "fournir une première compréhension complète" de ses variations climatiques sur une année entière, a rappelé Sarah al-Amiri, ministre des technologies avancées des Emirats et directrice adjointe du projet, qui était présente au Japon au moment du lancement.
A compter de septembre 2021, Al-Amal doit en effet commencer à livrer des images de Mars depuis son orbite pendant toute une année martienne, soit 687 jours terrestres.
Deux autres missions
Plus connus pour leurs immenses réserves de pétrole et de gaz naturel, leurs gratte-ciels et leur goût du luxe, les Emirats arabes unis ambitionnent de devenir un acteur majeur dans le domaine des sciences et des technologies. Ils projettent notamment d'établir une colonie humaine sur Mars d'ici à moins d'un siècle.
En septembre dernier, Hazza al-Mansouri est devenu le premier Émirati envoyé dans l'espace, au côté d'un équipage de trois membres à bord d'une fusée russe Soyouz. L'astronaute est aussi le premier citoyen arabe à visiter la Station spatiale internationale (ISS).
La sonde Al-Amal inaugure cet été une véritable ruée vers Mars, puisque deux autres missions non habitées, l'une chinoise, l'autre américaine, doivent prochainement partir vers cette planète en raison d'une fenêtre de tir favorable depuis la Terre.
ats/gma