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En vue des élections américaines, Facebook veut assurer ses arrières

Facebook doit améliorer sa gestion pour la prochaine élection présidentielle américaine de 2020. [Keystone/AP - Marcio Jose Sanchez]
Décryptage: comment Facebook va gérer la campagne présidentielle américaine / Le 12h30 / 2 min. / le 20 juillet 2020
Le patron de Facebook Mark Zuckerberg a dévoilé fin juin ses mesures pour protéger le processus démocratique des élections américaines, qui auront lieu cet automne. Après les critiques suite à la campagne de 2016, il s'agit d'un enjeu majeur pour le réseau social.

Le plus grand réseau social du monde souhaite corriger de vieilles lacunes et régler les erreurs du passé. Facebook va notamment mettre en place un "Voting Information Center", un centre virtuel d'informations officielles pour les citoyens et citoyennes. Mark Zuckerberg espère ainsi inciter 4 millions de personnes à aller voter, soit le double de son objectif pour 2016.

L'une des grandes critiques émises à l'encontre de Facebook en 2016 était sa gestion des publicités politiques. Ces dernières seront désormais clairement et surtout plus systématiquement étiquetées comme telles.

Enfin, Facebook va interdire complètement les publicités mentionnant des propos en lien avec la nationalité, l'ethnie, l'affiliation religieuse ou l'orientation sexuelle.

Ne pas vivre un nouveau scandale

Le numéro un mondial, et ses concurrents également, savent qu'ils n'ont pas le droit à l'erreur. Car selon le spécialiste de la civilisation américaine Mark McNaught, l'enjeu est particulièrement important pour Facebook, véritable "outil de manipulation" qui pourrait servir de base à un candidat pour contester le résultat des élections.

Il s'agit surtout de ne pas réitérer les suspicions de piratages russes qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump en 2016, ou encore, pour Facebook, de ne pas revivre l'enfer du scandale Cambridge Analytica, lorsqu'une fuite de données de plusieurs millions d'utilisateurs avait ensuite créé le soupçon d'avoir favorisé l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis ou encore le Brexit en Grande-Bretagne.

Cynthia Racine/jop

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